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Les avocats vont boycotter les audiences et des travailleurs menacent de faire grève

Les taxes de la discorde

Le nouveau chef de l’Etat est donc face à sa première « bombe sociale » qu’il doit désamorcer au plus vite.

Les nouvelles taxes contenues dans la loi de finances 2020 font déjà jaser! Les avocats sont montés au créneau pour dénoncer les nouvelles charges imposées à la profession. Ils ont même décidé de faire grève ! Ainsi, les robes noires annoncent un boycott des audiences de mercredi prochain. Ils se sont réunis vendredi dernier pour étudier la question, avant de décider de cette grève qui en appellera d’autres. « Ces nouvelles dispositions fiscales sont une véritable injustice », dénonce l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa). « Cela alourdit considérablement les charges des avocats », ajoute la même source avant de rappeler l’étendue de ces taxes. « 19% de TVA, 26% IRG, 2% de TAP, 15% Casnos », soutient l’Unoa. « L’ensemble de ces taxes dépasse 50% des rentrées des avocats », déplore l’Unoa qui menace de durcir son mouvement si aucune réponse ne leur est donnée. Ils ont dans ce sens interpellé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, afin de mettre fin à cette « ineptie ». Ils proposent d’appliquer le régime du prélèvement à la source suivant un échéancier ou alors revenir à l’ancien système. Cette grève des avocats pourrait être l’étincelle qui attisera le feu du front « anti-taxes ». Plusieurs personnes exerçant des professions libérales étaient montées au créneau pour dénoncer ces nouvelles mesures fiscales. Eux aussi s’estiment lésés par ces nouvelles taxes et s’insurgent contre le fait que des commerçants brassent des milliards sans payer un centime. Le nouveau chef de l’Etat est donc face à sa première « bombe sociale » qu’il doit désamorcer au plus vite, surtout que des travailleurs de plusieurs entreprises privées et publiques sont prêts à dégainer. Leurs syndicats étudient la question d’une grève nationale contre cette loi que Tebboune a héritée de son prédécesseur. Il faut dire que la LF 2020 est passée discrètement au moment où l’Algérie était face à une grave crise politique.
Le fait qu’il n y ait pas eu d’augmentation de l’énergie et du carburant a fait que ces taxes passent inaperçues. Les citoyens ne commencent à se rendre compte que maintenant de l’ampleur des dégâts. 2020 s’annonce, en effet, sous le signe des impôts puisque plusieurs nouvelles charges sont contenues dans la loi de finances 2020. Il s’agit, notamment, du tabac dont le paquet coûte entre et 10 et 15 dinars plus cher. Il y a eu un alourdissement de la taxe sur les produits tabagiques. Les billets d’avion coûtent aussi plus cher. La taxe sur les titres de transport internationaux a été portée de 500 à 1 000 dinars. L’électroménager est, cependant, le plus impacté par ces impôts. La taxe d’efficacité énergétique a été considérablement augmentée. Elle va jusqu’à 30% pour les produits « made in Bladi » et jusqu’à 40% pour tout produit importé. En 2020, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, augmente à son tour, passant à une fourchette allant de 1 500 DA à 2 000 DA (contre une fourchette actuelle de 1 000 DA à 1 500 DA) pour les locaux à usage d’habitation et à une fourchette de 4 000 DA à 14 000 DA (contre 3 000 DA à 12 000 DA) pour les locaux à usage professionnel, commercial ou artisanal. Bref, on payera beaucoup de produits et services plus cher. Un nouveau coup de « boost» pour l’inflation…

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