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Tizi Ouzou

Les travailleurs de L'ADE en grève

Les grévistes comptent frapper là où ça fait vraiment mal. La prochaine action sera donc de couper l’eau aux institutions publiques.

Le mouvement de grève des travailleurs de l’Algérienne des eaux commence à prendre des proportions alarmantes. A son 21e jour, le conflit, qui oppose les grévistes à leur direction s’amplifie et est attisé. Hier, les représentants de ces derniers se sont réunis en urgence afin de décider des actions à mener du fait que les responsables de la société font la sourde oreille. Première résolution qui risque justement de prendre des allures gravissimes, la décision de passer aux coupures d’alimentation en eau potable. En effet, les grévistes comptent donc frapper là où ça fait vraiment mal. La prochaine action sera donc de couper l’eau aux institutions publiques qui ne paient pas leurs factures. La décision a été annoncée lors de leur premier rassemblement devant le siège, mais le passage à l’acte était le sujet de la réunion d’hier. Au début du débrayage, les travailleurs ont décidé de passer aux coupures pures et simples, si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais. Chose promise, chose due. Les institution comme les APC, les daïras et les sièges d’administrations se verront donc privés d’eau potable dans les jours qui viennent.
Toutefois, le citoyen qui serait la prochaine cible des vanneurs de la société en colère contre leur hiérarchie, est sous la menace d’une autre cause d’arrêt de travail des fonctionnaires de l’administration. Sans eau potable, ces derniers pourraient recourir à la grève pour contraindre la tutelle à s’acquitter des factures d’eau impayées depuis des années. Des dettes qui pèsent dramatiquement, selon la direction de l’ADE, sur le fonctionnement de cette société commerciale. L’administration est l’un des plus importants mauvais payeurs en capitalisant 50% des créances de l’ADE. Par ailleurs, il est à noter que ce problème de dettes impayées est un véritable imbroglio. L’ADE, dont les recettes fondent à cause de ce problème de créances est elle-même mauvais payeur au niveau de la SDC/Sonelgaz. Paradoxalement, l’ADE elle-même ne paie pas ses quittances d’électricité. Aussi, si cette dernière décide de récupérer ses dus en énergie, elle déciderait aussi de couper l’électricité à l’ADE. Encore une fois, le pauvre citoyen se retrouver la victime collatérale.
Enfin, il convient aussi de rappeler que les travailleurs de l’ADE souffrent énormément sur le terrain. Au niveau des agences locales et des vanneurs, le travail est très dur car, affirment-ils, ils sont le trait d’union entre la société et ses clients. Aussi, la colère de ces derniers est supportée totalement par cette catégorie qui travaille sur le terrain. La distribution d’eau à Tizi Ouzou, malgré la nette amélioration, reste un sérieux problème surtout durant la saison estivale. La vétusté des réseaux d’alimentation fait que la société enregistre des pertes colossales en eau. Ce sont, selon les statistiques, 40% du débit qui partent dans la nature, avant même de parvenir aux robinets.

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