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A huit jours du congrès de l’Ugta

Les travailleurs défient Sidi Saïd

Les contestataires demandent carrément l’annulation de ce congrès qu’ils qualifient d’illégal.

Un congrès sur fond de division. La tenue du 13ème congrès de la Centrale syndicale, prévue pour le 20 juin en cours, est sérieusement compromise. Les syndicats sont montés au créneau une nouvelle fois pour exiger le départ du secrétaire général Abdelmadjid Sidi Saïd. Les représentants de toutes les fédérations et des unions de wilayas ont observé un rassemblement devant la Maison du peuple. Un seul mot d’ordre était au menu : restituer la Centrale syndicale aux travailleurs. Les participants ont crié haut et fort leur refus au congrès préparé sur mesure par le secrétariat national de l’organisation. «Nous ne voulons pas d’un congrès fabriqué de toutes pièces, nous demandons le départ du secrétariat national à sa tête Sidi Saïd», a affirmé Hamlaoui Abdelaziz, porte-parole de l’Union des wilayas. Ramdani Bachir, secrétaire général de l’Union syndicale de la wilaya de Tizi Ouzou a précisé que l’Union demande le départ sans condition du secrétariat national à sa tête Sidi Saïd et la réappropriation de l’Ugta aux travailleurs. Il a fait savoir que Sidi Said a été exclu de l’Union de wilaya vu qu’il ne représente plus les travailleurs. De son côté, Bentaiba Salim, coordinateur de la wilaya d’Alger soutient que c’est le moment ou jamais de restituer l’Ugta aux travailleurs. « Durant 22 ans de règne, le secrétaire général a exclu tout ce qu’a trait à la révolte et la revendication au sein de l’Ugta en la transformant en un comité de soutien», a-t-il regretté. Ce dernier a déploré les pressions exercées par la direction sur les membres de la commission nationale exécutive. Sur les 33 membres de la capitale, la direction a sanctionné 22 syndicalistes pour avoir dénoncé ses agissements. Ce dernier affirme que le congrès qui rassemblait auparavant plus de 3000 syndicalistes, se retrouve seulement avec 500 personnes. «Nous exigeons un congrès de manière démocratique pour une Ugta indépendante qui ne servira plus de soutien aux candidats à la présidentielle ni d’alliance avec le patronat», a soutenu Djafi Ahmed, secrétaire général du syndical des travailleurs de la formation professionnelle de Tizi Ouzou. Faisant référence au dispositif sécuritaire musclé, ce syndicaliste affirme que « l’Ugta est prise en otage par le système». Saïd Frahi, syndicaliste et coordinateur a expliqué que le mouvement de contestation s’est élargi à 29 wilayas, ce qui démontre clairement que la base rejette les plans de la direction. «Nous sommes inquiets sur l’avenir des travailleurs, nous voulons constituer une Centrale syndicale forte qui milite pour l’intérêt des travailleurs et préserve sa place et non pas un syndicat des privilèges et de soutien», a-t-il insisté. Ce dernier ne cache pas ses craintes de voir l’Ugta devenir une coquille vide si elle ne sera pas libérée en urgence. Hier, les travailleurs des différentes entreprises Snvi, ADE, Etusa, Sntf, Eniem, Enmtp, sont venus exprimer leur ras-le-bol et leur refus aux décisions du secrétariat. «Nous voulons une Union des travailleurs pas celle des voleurs», «Nous réclamons un congrès préparé par les travailleurs et non pas la mafia», lit-on sur les pancartes exposées par les contestataires. Les travailleurs défient Sidi Saïd de rassembler autant de monde pour prouver sa popularité. Dans un communiqué rendu public, les syndicalistes et membres de la commission nationale exécutive issus de 29 wilayas ont réitéré leur refus à toutes les décisions qui émanent du secrétariat national. Comme ils ont rejeté la tenue du congrès qu’ils qualifient d’illégale et dénoncent les sanctions et les pressions exercées contre les syndicalistes. Ils se disent confiants en la justice concernant la non- légalité du congrès. Hier, les travailleurs ont été empêchés d’accéder à l’intérieur de la Maison du peuple. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place devant le siège de la Centrale syndicale. Les services ont bouclé même l’accès menant à la place du 1er Mai.

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