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Le taux de chômage a atteint 11,4 % en mai 2019

Les universitaires sévèrement touchés

Ils représentent 27,8%, soit 402.000 personnes, de l’ensemble de la population au chômage qui, elle, avoisine les 1,5 million.

Intrinsèquement, la courbe du chômage a certes fléchi. Elle a atteint 11,4% en mai 2019, contre 11,7% en septembre 2018, enregistrant un recul de 0,3 point, selon les chiffres publiés, hier, par l'Office national des statistiques. Il n'y a cependant pas lieu de pavoiser. Les jeunes, la tranche des 16-24 ans est durement touchée. Même s'il a reculé de 2,2% par rapport au mois de septembre 2018 il demeure très élevé. Il s'est établi à 26,9%. Une autre catégorie en fait toujours les frais et ce n'est pas la moindre car il s'agit de la matière grise, de ceux qui doivent former les élites de demain. Les diplômés du supérieur et ceux de la formation professionnelle représentent, en effet, plus de 54% des chômeurs. Très peu d'entre eux intègrent le marché du travail après avoir terminé une formation ou un cursus universitaire pourtant couronné de succès. La cause est identifiée: entre la ressource humaine et les besoins du marché de l'emploi, il y a un décalage flagrant. La situation est même très préoccupante. Le marché du travail ne peut pas absorber toute la masse des étudiants fraîchement diplômés. A cela, il y a bien sûr des conditions objectives qui font que bon nombre d'entre eux restent sur le carreau. La plus importante réside dans la singularité de l'économie nationale, dominée par le secteur des hydrocarbures. La dégringolade des prix du pétrole l'a notoirement affecté depuis la mi-juin 2014 et provoqué une crise financière sévère qui s'est logiquement répercutée sur un marché de l'emploi qui n'offre pas ou plus de perspectives à ceux qui ne «collent» pas à cette caractéristique. Une réalité qui débouche sur un contexte alarmant: l'Algérie ne récolte pas les fruits qu'elle a semés. Il y a déperdition flagrante de son investissement dans la formation professionnelle et universitaire. «Sur l'ensemble de la population en chômage, les diplômés de la formation professionnelle en constituent 26,5% (384 000 chômeurs), alors que les diplômés de l'enseignement supérieur en forment 27,8% (402 000 chômeurs)», indique le document de l'ONS. Un capital humain qui risque d'être dilapidé! L'Algérie doit revoir sa copie et sa stratégie, particulièrement en matière d'emploi des jeunes. Les disparités sont de surcroît, notoires. Elles varient selon l'âge, le niveau d'instruction et le sexe. Chez les femmes, le chômage a connu une hausse, entre septembre 2018 et mai 2019, passant de 19,4% à 20,4%. Quant au taux de chômage des adultes (25 ans et plus), il a été de 9,1% en mai 2019, avec 6,8% chez les hommes et 17,8% chez les femmes. D'un autre côté, l'enquête de l'ONS souligne que la répartition des chômeurs selon le diplôme obtenu fait ressortir que 663 000 chômeurs n'ont aucun diplôme, soit 45,8% de l'ensemble des chômeurs. Quant au nombre de la population active, il a atteint 12,730 millions de personnes en mai 2019 contre 12,463 millions en septembre 2018.

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