{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Premier vendredi du Hirak en 2021

Marches pacifiques à travers le pays

Les manifestants ont défilé nombreux à Alger et dans d’autres grandes villes du pays à l’occasion du premier vendredi de «l’An II» de la contestation pacifique.

Les Algériennes et Algériens de tous âges ont battu le pavé, hier, des rues et des grandes villes du pays, comme ils l'ont annoncé, lundi dernier, lorsqu'ils ont réinvesti les rues à l'occasion du deuxième anniversaire du Hirak. Ils confirment ainsi, le retour de la mobilisation populaire en renouant avec les marches du vendredi.
Pour le premier vendredi de «l'An II» de la contestation pacifique, suspendue depuis 11 mois à cause de la crise sanitaire, les manifestants sont sortis, massivement, hier dans les rues d'Alger, et dans les autres wilayas du pays ne citer que Béjaïa, Annaba, Tizi Ouzou, Oran et Skikda.
Si l'affluence des marcheurs diffère d'une région à une autre, la marche organisée à la capitale a tenu toute ses promesses par la mobilisation, la manière pacifique et les revendications. Alger la Blanche était, hier, noire de monde. À notre arrivée vers midi, des petits groupes de manifestants étaient déjà là, munis de l'emblème national, attendant l'arrivée des autres qui, au fur et à mesure, commençaient à affluer, à Didouche Mourad, place Maurice Audin et du côté de la Grande Poste. En attendant la fin de la prière du ven- dredi, les rues d'Alger étaient calmes. Les passants n'étaient pas contrôlés comme lors de la journée de lundi dernier. Dans l'après-midi, plusieurs familles algériennes ont distribué de la nourriture aux manifestants. Du couscous et autres recettes traditionnelles algériennes ont été offerts à ceux qui avaient fait le déplacement pour venir jusqu'à Alger.
Des passants ont distribué des dattes, de l'eau et des bavettes. Cet accessoire de protection contre la Covid-19, n'était pas porté par certains manifestants, notamment les jeunes, malgré les messages de sensibilisation.
Après la prière de vendredi, le coup d'envoi de la marche a été donné. Mais, la foule qui a afflué du coté de la mosquée Al Rahma s'est vite retrouvée bloquée par deux cordons sécuritaires dressés à la rue Khelifa Boukhalfa.
Le face-à-face a été tendu. Il y avait de la mobilisation et des jets de gaz lacrymogène aussi. Larmes aux yeux, sous l'effet du gaz, les manifestants ont porté des foulards imbibés de vinaigre, distribués par les riverains. Des balcons, fusaient les youyous des femmes, en guise de soutien aux marcheurs.
Les manifestants ont quelques minutes plus tard réussi à forcer les deux dispositifs sécuritaires. Ils ont remonté la rue Didouche Mourad. Ils se sont dirigés vers la place Maurice Audin. Le convoi a, par la suite rejoint l'esplanade de la Grande Poste, surnommée la «Mecque du Hirak.».
Les manifestants étaient en effet là en grand nombre, partout, tout au long des rues et des boulevards, en provenance des quartiers avoisinants, et d'autres plus éloignés, Bab el-Oued, Casbah, belouizdad, El-Harrach, Bologhine,... etc.
Ils refusent de déserter la rue, «tant que les revendications populaires légitimes ne sont pas toutes satisfaites», comme nous l'ont affirmé les manifestants approché sur place.
Le retour des manifestations est donc une réalité et le pacifisme des Algériens s'est encore une fois confirmé. Les services de sécurité n'ont pas exercé une force excessive dans la gestion des foules et ces dernières, comme en 2019, a su prendre la bonne attitude pour éviter l'escalade.
En ce premier vendredi du Hirak 2021, il est loisible de constater, en effet, que dans la forme, les citoyens agissent avec le même sens du devoir, même si dans le fond, on aura constaté quelques divergences au sein même des marches. Les idéologies n'ont pas été absentes dans les slogans, parfois très durs à l'endroit de l'Etat. Des discours hégémoniques ont fait leur réapparition, bien qu'il ait été constaté, hier, une réelle maturité des manifestants qui refusent tout embrigadement.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré