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L’Autorité nationale indépendante des élections installée

Mohamed Charfi plébiscité président

Le président de cette nouvelle instance a promis de «rendre la parole au peuple» et de «concrétiser sa revendication principale, celle de choisir librement celui qui le représentera au plus haut sommet de l’Etat».

Les événements se précipitent. La loi portant création de l’Autorité nationale indépendante des élections a été adoptée jeudi par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) puis, vendredi, par les membres du Conseil de la nation avant d’être signée, hier, par le chef de l’Etat. Ses membres ont été installés et ont plébiscité, dans la journée d’hier également, leur président. Il s’agit de Mohamed Charfi, docteur en droit, qui a fait une longue carrière dans la magistrature avant d’être nommé secrétaire général du ministère de la Justice (1989 à 1991), conseiller à la présidence de la République (1999 à 2002) et enfin ministre de la Justice à deux reprises : dans le gouvernement Benflis où il a remplacé Ahmed Ouyahia en juin 2002 et dans le premier gouvernement Sellal pour une durée d’une année puisqu’il cédera son poste en 2013 à Tayeb Louh. A cette époque, le départ de Mohamed Charfi sonnait comme une sanction pour avoir autorisé le lancement des mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil, l’ex-ministre de l’Energie, et des membres de sa famille. Ce dernier n’avait pas manqué de révéler alors qu’il était toujours en poste que l’instruction sur l’affaire Sonatrach a révélé qu’«un véritable réseau de corruption internationale dont les tentacules s’étendent à tous les continents suçait la sève de Sonatrach grâce à des mécanismes financiers complexes destinés à protéger les méfaits commis». Il avait même dévoilé, dans une tribune publiée par un quotidien national, quelques mois après son limogeage comment on lui avait demandé d’«extirper» Khelil du dossier Sonatrach. Elu hier donc comme président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, de retour au-devant de la scène, a, dans une conférence de presse animée juste après sa désignation, assuré «notre principale mission consiste à faire en sorte que le peuple algérien puisse choisir librement celui qui le représentera au plus haut niveau de l’Etat». L’ancien ministre a certes évoqué les difficultés auxquelles fera face cette instance, mais confiant il a affirmé que l’Autorité qu’il dirige désormais «oeuvrera pour rendre la parole au peuple afin de décider de son avenir et parachever l’édification de l’Etat». Il a également assuré que la priorité de l’instance sera de «concrétiser la revendication principale du peuple, celle de choisir librement celui qui le représentera au plus haut sommet de l’Etat». Après sa conférence de presse, Mohamed Charfi a été reçu par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah. Il y a lieu de rappeler que l’Autorité permanente et indépendante des élections a pour missions, selon la loi, de «concrétiser et approfondir la démocratie constitutionnelle et promouvoir le régime électoral conduisant à l’alternance pacifique et démocratique au pouvoir». Elle gérera toutes les étapes du processus électoral à partir de la préparation des élections jusqu’à la proclamation des résultats préliminaires, en passant par toutes les phases contenues dans le processus électoral. En matière de surveillance, les décisions de l’Autorité ne peuvent pas être contestées, notamment les questions entrant dans le domaine de sa compétence et elle a le pouvoir de faire appel à la force publique pour leurs mises en oeuvre. Composée d’une cinquantaine de membres, l’Autorité a un mandat qui s’étend à une période de six années non renouvelables.

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