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Dangereux relâchement durant l’Aïd el Fitr

Mortelles prières

Le civisme n’était pas au rendez-vous, lors du premier jour de l’Aïd el Fitr, de la part d’un nombre important de citoyens.

Le premier jour de l'Aïd el Fitr a été caractérisé par des comportements qui frisent dans certains cas, et certaines régions l'invraisemblable. Les mesures de prévention et la vigilance exigées quant à la pandémie du Covid-19 n'ont pas été respectées par certains citoyens, qui ont même décidé de rompre avec les directives des pouvoirs publics, en faisant la prière de l'Aïd el Fitr en public dans les quartiers et les grandes rues du pays, comme c'était le cas à Béjaïa, Constantine, Alger et d'autres régions du pays.
Au moment où les spécialistes interpellent tout le monde à tâcher de respecter les recommandations en rapport avec les mesures de confinement pour contrer et parer les risques de la propagation de la pandémie, des citoyens n'ont pas jugé utile de s'en tenir à ces recommandations et mesures drastiques pour l'intérêt général, et pour éviter que le pire ne se produise.
Il est désolant de voir et de constater que l'investissement fourni par le personnel médical et paramédical, et d'autres secteurs, qui se sont déployés mordicus pour faire face à la propagation de la pandémie, soit réduit à quelque chose de dramatique, en replongeant le pays dans la spirale de la psychose et de l'affolement.
Le civisme n'était pas au rendez-vous lors du premier jour de l'Aïd el Fitr, les salamalecs, les accolades et les embrassades se manifestaient avec ostentation de la part d'un nombre important de gens qui affichaient une mine de «joie» comme si la situation était quasiment ordinaire, oubliant le contexte de la crise sanitaire majeure et les exigences d'une vigilance extrême face à la propagation de la pandémie. Cette situation dramatique ne fait qu'exacerber le climat pandémique et sa longévité et par ricochet, davantage la détérioration de la situation socio-économique des citoyens. Avant le mois de jeûne, les choses se maintenaient à un niveau de gestion de la propagation de la pandémie, maîtrisable et stable même.
On est arrivé à avoir jusqu'à 40 cas de personnes positives, la première semaine du Ramadhan qui a favorisé le relâchement et le recours des gens à une démarche de masse quant aux achats et à l'approvisionnement, ce qui a également, causé la propagation rapide et frénétique de la pandémie, en enregistrant le triple des chiffres d'avant le mois de Ramadhan. Les mesures de restrictions n'ont pas pu alléger la situation d'une manière perceptible, étant donné que lesdites décisions n'ont pas été accompagnées de mesures coercitives permettant une gestion ferme et fructueuse de la situation de crise sanitaire majeure.
L'inconscience et l'insouciance de certaines gens ont capoté tous les efforts fournis par les pouvoirs publics et les corps de la santé publique en matière de mobilisation et de déploiement de moyens et de la disponibilité quotidienne pour parer au risque de la pandémie et de sa propagation.
Le jour de l'Aid el Fitr est un autre jour de relâchement, il aura certainement ses retombées d'ici une semaine. La situation ne devrait pas rester en l'état, si l'on veut que les choses prennent le sens du dénouement de la crise sanitaire. Le minimum sanitaire et préventif n'a pas été respecté, à savoir le port de la bavette, sachant que son port est devenu obligatoire. Ce sont des éléments concrets qui renseignent sur la faillite de la conscience sociale et la banqueroute de la citoyenneté, et ce qui en découle comme succédanés.
Il est temps de tirer la sonnette d'alarme, il ne faut pas badiner avec la pandémie, une erreur, si futile soit-elle, risque de coûter au pays un bilan calamiteux en vies humaines et en moyens financiers qui plongeront l'Etat dans un gouffre sans issue.
Il ne faut pas fermer les yeux face à des agissements et des comportements aux antipodes des principes élémentaires du civisme et de l'esprit citoyen. Les pouvoirs publics doivent agir en conséquence, sachant pertinemment que la société est encore loin de se faire une raison concrète et pratique quant aux vertus de la citoyenneté et du civisme.
Il faut intervenir avant que la pandémie ne prenne une dimension qui échappera à l'Exécutif et au personnel médical.

De Quoi j'me Mêle

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