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Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Anca, à L'Expression

«Notre souhaitons un retour vers la normale»

Intervenant suite à la reconduction des horaires de fermeture des commerces à 15h, pour une période de 15 jours, le président de l'Anca, Hadj Tahar Boulenouar, revient dans cet entretien sur la situation difficile que vivent les commerçants et les travailleurs, journaliers, en mettant en avant l'impératif de renforcer la lutte contre la pandémie du Covid-19 et la nécessité de maintenir une vie économique à même de permettre aux franges de la société les plus affectées de survivre.

L'Expression: Quelle est votre évaluation de la situation des commerçants, suite à l'annonce du prolongement des mesures de prévention contre la pandémie du Covid-19?

Hadj Tahar Boulenouar: C'est une situation qui sévit dans le monde entier, de grandes économies souffrent des effets de la pandémie. En Algérie les conséquences se répercutent sur les commerçants et les artisans, en plus des charges habituelles, le plus grand problème demeure celui de la location du fonds de commerce, ce qui fait que les commerces qui ont été contraints de cesser leurs activités, traînent des dettes colossales de loyers. Et cela sans parler des dettes liées aux impayés des échéances parafiscales, telles que les impôts et la Cnas, et les salaires des employés. Il faut savoir que depuis le début de la pandémie, 60 000 commerçants ont procédé soit au gel soit à la radiation de leur activité. Avec les nouvelles dispositions qui imposent la fermeture à 15h, les commerçants s'enlisent davantage et subissent un double préjudice du fait que l'heure de fermeture est généralement celle à laquelle ils recevaient le plus de clients, notamment pour les cafés et les restaurants et différents commerces de saison. Le mal est également ressenti sur les postes d'emploi qui ont considérablement diminué devant l'incapacité des commerçants à prendre en charge les dépenses habituelles. D'autre part, ils subissent un recul flagrant de la consommation, issue d'une détérioration du pouvoir d'achat des citoyens.

Que pensez-vous des mesures d'aide et de l'action de l'Etat pour la gestion de cette crise?
Notre premier souhait est le retour vers la normale. Car, pour nous, la fermeture des magasins et des marchés ou le gel des activités, n'a pas de relation avec les efforts de lutte contre le
Covid-19, car aucun organisme de santé n'a stipulé que l'ouverture des commerces est un facteur amplificateur de la contamination. Pour nous, c'est le respect des mesures barrières qui demeure la seule riposte à cette situation. Si il y avait plus de conscience chez les commerçants et les consommateurs, on peut revenir à une vie économique normale, tout en maintenant l'autre contre le Covid. Car à quoi cela servirait de fermer les commerces, alors que les regroupements et les célébrations familiales se poursuivent. C'est pour dire que la solution n'est pas seulement dans le gel des activités ou dans leur réduction. Ceci étant, nous souhaitons que les aides périodiques de l'Etat se poursuivent, mais nous espérons les voir s'élargir à toutes les catégories de commerçants et artisans touchés par le Covid-19. Car il faut savoir qu'il existe des secteurs non touchés par les aides et d'autres qui, jusqu' à ce jour, ne les ont pas reçues a cause des lourdeurs administratives. Comme nous avons proposé aux autorités concernées de mettre à la disposition des commerçants des crédits bancaires de campagne, sans intérêts, de façon à les aider à passer ce moment difficile. À cela il faut ajouter la possibilité de l'Etat de mettre à la disposition des commerçants, des locaux et des espaces inexploités à un prix raisonnable de location. Ce qui aiderait le commerçant à réduire ses charges et à l'Etat de faire des revenus.

Quelles sont les actions de l'Anca pour contribuer à alléger les souffrances des commerçants et participer à la lutte contre la pandémie?

Dés le début de la crise, l'Anca s'est engagée dans trois campagnes nationales. En l'occurrence une campagne de sensibilisation contre le Covid-19, car le commerçant se trouve dans une double responsabilité qui l'oblige à se protéger lui et les clients. Une campagne où nous avons effectué plusieurs actions sur le territoire national. Notamment la distribution des bavettes et des interventions dans les grands espaces pour sensibiliser les citoyens. La 2e campagne s'est penchée sur le soutien aux commerçants qui ont été contraints de fermer durant plus de 4 mois, qui a nécessité plusieurs actions pour obtenir des aides de l'Etat et pour les acheminer aux bénéficiaires. Cependant, la 3e campagne a concerné un suivi et un accompagnement administratifs des commerçants qui ont bénéficié des aides, mais qui ne connaissent pas les procédures. Notre objectif est de préserver la santé du citoyen et en même temps maintenir les activités commerciales en vie.

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