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BOUIRA

«Nous voulons des procès publics»

Parce que l’appétit vient en mangeant, la rue demande la traduction de tous ceux et celles qui ont servi Bouteflika…

Le 17ème vendredi consécutif de protestation contre le système et les symboles du régime « bouteflikien » a été marqué par la demande de saisie des biens et avoirs de tous ceux et celles qui ont été impliqués dans les affaires pendant le règne du président déchu. La volonté populaire ne désarme pas et hier comme toutes les précédentes marches ils étaient des milliers à battre le pavé sous un soleil de plomb. En plus d’exiger la restitution de l’argent du peuple, beaucoup ont demandé la traduction immédiate devant la justice des enfants et filles de ces responsables aujourd’hui sous les verrous. « La fille de Sellal, le fils de Ouyahia comme leurs parents ripoux doivent rendre compte devant la justice », nous confie un marcheur.
La mise en détention provisoire de Ahmed Ouyahia, de Sellal, de Amara Benyounès… est un fait qui a été apprécié tout au long de la marche d’hier où on scandait des appels à plus de fermeté de nos juges et procureurs de la République. « Il ne suffit pas de nous montrer des fourgons cellulaires, nous voulons les voir menottés, habillés en orange. Ils ont longtemps méprisé ce peuple, ils méritent ce qui leur arrive. Vive la justice !» Depuis la marche de vendredi dernier déjà, la nouveauté était la demande de traduire en justice l’ensemble des responsables sous l’ère Bouteflika. « Nous voulons des procès transmis publiquement pour être certains que les responsables sont jugés. En apprenant la condamnation de Haddad à 18 mois de prison, le doute s’installe » nous affirme un participant qui considère que les réseaux sociaux ne sauraient être une source officielle. « Nous voulons du concret et non des discours périodiques », ajoute notre interlocuteur.
Hier, la même personne considérait que sa demande était exaucée et qu’il est impératif de continuer avec ceux qui sont toujours dehors, allusion faite à Amar Ghoul, Bouchouareb, Ould Abbès pour ne citer que ceux-là.
À la différence de la marche précédente, les anti-Gaïd se sont faits moins nombreux puisque la majorité écrasante semble être convaincue que ce qui se passe n’est pas un feuilleton, mais « la mise en place d’une justice indépendante qui n’hésitera pas à inculper et entendre toute personne mêlée ou soupçonnée d’avoir touché à l’argent public » commente un syndicaliste et membre actif du Hirak local.
Comme à chaque marche, des jeunes sont venus nombreux donner à la procession un peu plus de gaieté et de joie avec leurs chants dédiés aux clubs de football. , la marche d’hier a vu le retour de ces jeunes qui saisissent l’occasion pour donner à l’évènement un caractère festif et où les couleurs des clubs de football dominent et envahissent le décor. Malgré cette ambiance de stade, les plus âgés remettent de l’ordre en criant des revendications plus « sérieuses ».

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