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Ferhat Aït Ali Braham au forum El Moudjahid

«On a subi un hold-up économique»

«On a découvert que ceux qui étaient présentés comme des partenaires étrangers ne sont en réalité que des fournisseurs.»

Hériter d'un secteur où tout est à reconstruire, le ministre de l'Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham, a exposé,
hier, au forum du journal El Moudjahid son plan d'action pour la relance du secteur de l'industrie en Algérie. Parmi les priorités du secteur, le ministre évoque la révision du Code des investissements, la situation des entreprises publiques en difficultés financières.
Révision du Code des investissements
Pour ce qui est de la révision du Code des investissements, le ministre de l'Industrie affirme avoir constaté des failles dans le code en question actuel qui ont été «exploitées» par certaines parties. Selon ce dernier «la révision des textes de lois permet de donner des garanties aux investisseurs en termes de protection, mais aussi pour limiter l'intervention de l'administration dans l'acte d'investissement».
Le nouveau Code des investissements, explique-t-il, limitera au maximum le recours aux administrations, «les opérateurs économiques qui viennent avec l'argent et le savoir-faire auront la liberté de manoeuvre». Parmi les règles concernées par cette révision, le ministre cite «la fameuse règle des 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie, la gestion du foncier économique et industriel et le droit de préemption qui demeurent les principaux obstacles à l'acte d'investissement», des points seront débattus selon Ait Ali Braham, lors des assises nationales sur l'industrie prévues à la fin de mars prochain.
Revenant sur le dossier de l'industrie automobile, le ministre de l'Industrie estime qu'il est temps de remettre de l'ordre dans la maison. Selon ce dernier, le nouveau cahier des charges élaboré par son département fixera les conditions d'investissement dans le secteur. «On a découvert que ceux qui étaient présentés comme des partenaires étrangers ne sont en réalité que des fournisseurs». Pour cela, «nous allons imposer comme conditions aux investisseurs étrangers la participation dans le capital ou bien de venir avec leurs propres fonds», affirme-t-il.
Pour ce qui est des plans de réajustement des entreprises publiques en difficultés financières, le ministre de l'Industrie estime que ces dernières ont été victimes d'une concurrence «déloyale». «Ces entreprises qui sont des centres de formation pour plusieurs générations d'Algériens ne méritent pas un tel sort» a-t-il regretté.
Snvi, Eniem, El Hadjar
Il salue au passage, la décision prise par l'institution militaire qui a récupéré la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) qu'il qualifie de «décision sage». «Ces marques locales doivent être protégées.»
Pour ce qui est de l'entreprise publique Eniem, le ministre de l'Industrie estime que l'entreprise a souffert d'une «concurrence déloyale».
Le ministre pointe également du doigt un problème de management des entreprises publiques en général activité dans laquelle «tout le monde s'ingère». «Pour l'instant nous n'avons pas constaté l'impasse. Pourquoi? cette société a souffert d'une concurrence déloyale qui est le résultat des politiques économiques par l'Etat qui a ouvert le marché à des opérateurs qui ont bénéficié de cadeaux fiscaux, d'exonérations douanières sans apporter un plus à l'économie nationale au contraire.» Le ministre estime que la «situation de l'entreprise n'est vraiment pas inquiétante». Pourquoi? «Elle souffre d'un déficit de 6 milliards de dinars. Il suffit d'adopter un plan de management pour la remettre sur les rails.» Pour ce qui est du cas du complexe sidérurgique d'El Hadjar, le ministre de l'Industrie affirme que l'état actuel du complexe est très compliqué. Selon lui, l'institution militaire est la seule qui est à même de sauver cette entreprise de disparition. «Si l'institution militaire le demande, je ne dirai pas non. Tout simplement l'institution militaire impose la discipline.»
Enfin, soulevant la question de privatisation des entreprises publiques en difficultés financières, le ministre de l'Industrie affirme qu'«il n'est pas contre la privatisation». Ait Ali Braham affirme dans ce sens qu'il n'est pas question de refaire les mêmes erreurs du passé, «on a subi un hold-up économique depuis 2000», a-t-il martelé.

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