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On accorde Les violons

Le tête-à-tête Erdogan-Tebboune a été d’une importance extrême. Les deux présidents qui se rencontrent, pour la seconde fois, en l’espace d’une semaine, ont approfondi leurs discussions sur la crise en Libye. Certes, la coopération économique a été au menu, mais le gros de la concertation a été réservé aux derniers développements de la situation en Libye, qui avait amené, faut-il le rappeler, le chef de la diplomatie turque à se déplacer à Alger, en début de ce mois. C’est lors de l’entretien accordé à Mevlut Cavusoglu, que le chef de l’Etat avait adressé une invitation à son homologue turc. Les deux présidents qui ont donc entamé leur concertation, en marge de la conférence de Berlin sur la Libye, se sont «mis totalement d’accord», à l’issue de leur entretien, pour le maintien quotidien des contacts entre les ministres algérien et turc des Affaires étrangères et mettre en application les décisions de la conférence de Berlin. «J’ai convenu avec le président Erdogan de mettre en œuvre les décisions de la conférence de Berlin sur la Libye et la coordination quotidienne sur l’évolution de la situation» a, d’ailleurs, annoncé le chef de l’Etat lors d’une conférence conjointe, animée avec son homologue. De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’Algérie est «un pays important» pour la stabilité de la région. Il s’est dit, aussi, convaincu que l’Algérie a un rôle majeur à jouer pour résoudre la crise libyenne, mais non sans affirmer que la Turquie continuera à se tenir aux côtés de ses frères libyens avec toutes les capacités dont elle dispose. «Nous continuerons à œuvrer pour arrêter le bain de sang en Libye», a souligné Recep Tayyip Erdogan ajoutant que «nous ne devons pas permettre que la Libye devienne une arène pour les organisations terroristes et les seigneurs de guerre». Mais cela pourrait se faire sans les armes, a admis le président turc qui a estimé que la crise en Libye ne pouvait être résolue par «des moyens militaires (…) Nous sommes en pourparlers intenses avec les pays de la région et avec les acteurs internationaux pour garantir le cessez-le-feu et permettre le retour du dialogue politique en Libye». Ainsi donc, la rencontre Erdogan-Tebboune a été une réussite puisque les deux présidents ont convenu de la nécessité d’œuvrer ensemble à la concrétisation des conclusions de la conférence de Berlin. Cette dernière avait mis en avant les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la stabilité en Libye avec, notamment le renforcement de l’entente politique interlibyenne, en tant que cadre efficace pour le règlement de la crise. L’engagement turc de respecter l’accord de Berlin éloigne ainsi le risque d’une intervention militaire de la Turquie sur le sol libyen. Chose que l’Algérie refuse catégoriquement. Et à ce propos, il y a lieu de rappeler que la Turquie avait récemment annoncé l’autorisation de l’envoi de militaires en Libye pour soutenir le gouvernement d’union nationale (GNA) - reconnu par l’ONU et basé à Tripoli- qui faisait face à une offensive de l’armée du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est qui revendique le pouvoir. Une décision qui n’avait pas tardé à faire réagir Alger. «Tripoli est une ligne rouge, à ne pas franchir», avait alors déclaré le président Tebboune appelant les parties régionales, qui alimentent la crise à cesser d’envoyer des armes en Libye, et demandant au Conseil de sécurité des Nations unies d’imposer un cessez-le-feu immédiat au pays. Une position qu’il a rappelée devant les puissants du monde à Berlin, insistant sur l’attachement de l’Algérie «à la résolution politique» et ne manquant pas de proposer d’abriter une nouvelle médiation entre les deux belligérants libyens. C’est suite à cet engagement qu’Alger a accueilli, jeudi dernier, une réunion des pays voisins, afin notamment d’assurer le suivi de la conférence de Berlin.

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