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Après les dernières averses

Oran presque noyée

Ces petites averses alimentent, paradoxalement, le cauchemar des habitants de la wilaya d’Oran.

Plusieurs rues et ruelles des quartiers populaires comme Derb et Sidi El Houari ont changé de look, en se transformant en grands fleuves urbains débordant de partout. El Bahia n’est plus cette belle ville aux couleurs chatoyantes des années 1970 et 1980. Derrière le Front de mer se dresse un grand front qui abrite toutes sortes de misères. Même si les autorités locales ont tendance à minimiser les intempéries, le drame, pour les populations locales, est réel. La situation à Oran est plus que préoccupante, car ce sont plusieurs dizaines de familles des quartiers populaires qui encourent de grands risques comme les effondrements et les inondations provoqués, comme à l’accoutumée, par de fortes rafales. Avant-hier soir, la population d’Oran a été surprise par une pluie torrentielle. Les averses ont, selon le bulletin météorologique de l’Office national de la météorologie, atteint le cumul, un volume tout juste moyen. Ces petites averses, qui font le bonheur des habitants des villes européennes, alimentent, paradoxalement, le cauchemar des habitants de la wilaya d’Oran, en particulier ceux du centre-ville. Ces derniers appréhendent les effondrements, les affaissements de terrain et infiltrations des eaux dans leurs habitations. La nature qui est entrée en furie durant ces dernières 24 heures, a provoqué beaucoup plus de panique que de mal. En effet, plusieurs habitations des localités comme le Petit Lac dans la commune d’Oran, ainsi que Mers El Hadjadj et Sidi Chahmi, ont connu les infiltrations des eaux pluviales. Plusieurs rues et ruelles des quartiers populaires comme Derb et Sidi El Houari ont changé de look, en se transformant en de grands fleuves urbains débordant de partout, charriant tout objet se trouvant sur leur chemin, boue et déchets ménagers, en attente d’être enlevés par les éboueurs. Un avaloir, situé tout près du Théâtre régional Abdelkader-Alloula, refoulait de grandes quantités d’eau de pluie. Celles-ci allaient dans tous les sens. La rue Philippe, située en contrebas de la place d’Armes, a été complètement inondée. Le même constat a été relevé au boulevard Maâta (ex-Valero), ce dernier était méconnaissable. Idem au niveau du boulevard Mascara. Le même topo a été constaté au niveau de la placette Gambetta qui a vite fait de se transformer en un grand lac recueillant tous les écoulements venant de la rue d’Arcole et de l’avenue Canastel. L’Usto et Saint-Eugène n’étaient pas en reste, tout comme le rond-point de Haï Sabah. Les habitants, dont les demeures sont menacées par les écroulements, n’ont rien trouvé de mieux à faire pour exprimer leur ras-le-bol face à ces situations récurrentes que d’appeler les pouvoirs publics quant à l’accélération des opérations de leur relogement. «Ici à Derb, nous encourrons les risques d’être surpris par des effondrements», a affirmé un occupant d’un vieux bâti. Où sont donc les centaines d’avaloirs pour lesquels se sont engagés les pouvoirs locaux ? «Les grands développements opérés, ces dernières années, apporteront beaucoup d’améliorations», semblent vouloir dire les responsables locaux. «Ces améliorations seront constatées de visu à la faveur de la finalisation et la réception des chantiers lancés», a-t-on expliqué. En tout état de cause, les fortes pluies et les vents sont, à Oran, synonymes de grandes difficultés. À ces eaux pluviales, s’ajoutent les tonnes de détritus entassés un peu partout dans les coins et recoins de la ville, lui donnant une image hideuse. Ce constat de visu trouve sa raison d’être, suite à la grève illimitée déclenchée par les éboueurs. La situation est calamiteuse. El Bahia n’est plus cette belle ville aux couleurs chatoyantes des années 1980. Derrière le Front de mer se dresse un grand front qui abrite toutes sortes de misères. Aujourd’hui, elle est en proie à la régression au moment même où l’on tente, tant bien que mal, de colmater une plaie aussi béante. Et dire que cette ville se prépare activement.

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