{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Béjaïa

Ouyahia sur toutes les lèvres

Les citoyens de la région de basse Kabylie n’ont pas raté le 17e rendez-vous de protestation nationale pour exiger le départ du système et ses symboles. Ce nouveau rendez-vous s’est singularisé par une forte dominance de l’hommage rendu, à juste titre, aux 128 martyrs du printemps, considérés comme les prisonniers de la révolte actuelle pour le départ d’un système qui a ruiné le pays tant économiquement que socialement. «En 2001 nous avons perdu une bataille, en 2019 nous gagnerons la guerre», écrit-on sur une large banderole, déployée hier avec une autre portant sur les portraits des martyrs.
Les tenants du pouvoir à l’époque ont été la cible des manifestants, qui ont exigé des poursuites judiciaires à leur encontre.
Zerhouni et Benflis qui étaient respectivement ministre de l’Intérieur et chef du gouvernement «sont passibles des lois de la République et doivent répondre de leurs crimes», estime un manifestant qui relève par ailleurs et avec satisfaction «l’incarcération de Ahmed Ouyahia, ministre de la Justice au moment des faits». La commémoration du 18e anniversaire de le marche du 14 juin 2001 n’a pas pour autant déteint sur les traditionnelles marches du mouvement national né le 22 février dernier. Au rejet de l’élection présidentielle et le départ des trois «B», qui continuent a constituer les slogans détaillés des revendications, se sont ajoutés depuis hier les derniers développements intervenus sur la scène politique nationale à travers notamment la convocation et l’incarcération de deux Premiers ministres, des ministres dans le cadre de la lutte contre la corruption. Aussi, beaucoup de manifestants ont-ils salué cette évolution, qui en appelle d’autres, mais non sans réserve, car estime-t-on «la priorité est dans l’instauration d’une véritable République démocratique où tout un chacun peut jouir de toutes ses facultés de citoyen responsable et soucieux de l’avenir de son pays sans aucun contrainte ».
Aux cris de «pouvoir assassin» ou encore «libérez les détenus d’opinion» et «pour une transition démocratique», les milliers de manifestants, hommes, femmes, enfants ont au coude-à-coude gardé le rêve de voir naître une Algérie nouvelle, débarrassée de ses démons qui ont fait d’elle une terre dont les enfants fuient au risque de leur vie. Hier, aucune figure du Mouvement national n’a été oubliée.
Outre les martyrs du printemps, les manifestants ont brandi des portraits de Hocine Ait Ahmed et bien d’autres acteurs de la guerre de libération.
Beaucoup d’espoir se lisait sur les visages des jeunes et moins jeunes qui ne comptent pas se démobiliser jusqu’au départ du système et de tous ses symboles.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours