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Le ministre de l'Industrie rassure

«Pas de taxe sur les véhicules utilitaires importés»

«Les cahiers des charges relatifs aux activités de l'industrie automobile, de l'électronique, de l'électroménager et de la sous-traitance sont prêts également et leur approbation entrée en vigueur interviendront après l'adoption du Plfc 2020.»

Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. La louable décision de la réautorisation d'importation de véhicules neufs en Algérie vient d'être accompagnée d'une autre qui permettra aux Algériens d'acquérir des véhicules à des prix considérablement moins élevés que ceux pratiqués depuis plusieurs années. C'est ce qui ressort des déclarations du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham qui a tenu à rassurer les citoyens inquiets de devoir payer plus. Le premier responsable du secteur a, en effet, assuré que les taxes prévues dans les articles juridiques relatifs au secteur industriel figurant dans la loi de finances complémentaire 2020 «ne toucheront que les grosses cylindrées touristiques.»
Plus explicite, Ferhat Aït Ali qui s'est exprimé lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) a déclaré que «les taxes sur les voitures neuves importées en Algérie toucheront uniquement les grandes voitures de tourisme et non pas les véhicules utilitaires utilisés par les commerçants ou les agriculteurs». Il a poursuivi en ajoutant que cette stratégie entrera en vigueur au courant de cet été. Ainsi, s'agissant de la ré-autorisation de l'importation des véhicules neufs, le ministre a tenu à préciser que ce dispositif intervient en premier, afin de répondre aux besoins du marché automobile national, qui connaît une stagnation depuis des mois, et ce, en attendant d'implanter au niveau national de réelles usines automobiles ce qui pourrait prendre au moins 24 mois, a-t-il signalé. Ferhat Aït Ali a annoncé à la même occasion que le secteur de l'industrie (dans le projet de loi de finances complémentaire 2020) sera visé par de nouvelles dispositions en adéquation avec la nouvelle stratégie de son département. Il a indiqué dans ce sillage que «les nouvelles dispositions seront «en adéquation avec la stratégie du ministère de l'Industrie et des Mines, visant à asseoir un système d'investissement clair qui permet aux investisseurs désireux de produire en Algérie de travailler sans entraves, afin de parvenir à un réel produit local». Dans le détail, le ministre de l'Industrie a ajouté que ces dispositions seront soutenues par des textes réglementaires qui sont prêts, et dont l'application est prévue après l'adoption du Plfc 2020.
Évoquant le dossier du montage automobile, Ferhat Aït Ali a reconnu que la fermeture des usines de montage automobile engendrera une énorme perte d'emplois. Il a révélé dans ce sens que «ces usines emploient environ 2 874 travailleurs permanents (CDI) et 946 par le biais de contrats à durée déterminée (CDD), dont 50 étrangers» ajoutant que «le salaire total de ces derniers ne dépasse pas les
5 milliards de dinars soit 37 millions d'euros». Selon lui, l'affaire n'est pas liée à la fermeture de ces ateliers de montage, mais plutôt à vouloir les forcer à fabriquer localement et à payer des taxes. Ferhat Aït Ali a dans son allocution dressé un sombre bilan du montage automobile. Il a indiqué que «les usines de montage actuelles n'avaient pas atteint 5% d'inclusion financière en dépit des exonérations douanières et fiscales dont elles ont bénéficié»,qualifiant leur activité «d'importation déguisée sans paiement des droits douaniers et fiscaux». Et ce n'est pas tout.
«Un total de 37 millions d'euros de salaires ne justifie en aucun cas les 2 milliards de dollars de la facture d'importations des collections CKD/SKD liées à cette affaire», s'est indigné le membre du gouvernement. Ce dernier a noté que le paiement de ces salaires directement par l'État serait plus économique que de le justifier par une semi-industrie.
Selon ses dires, ce constat aurait donc annuellement coûté plus d'un 1 milliard de pertes fiscales sèches au Trésor public.

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