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Béjaïa

«Pour une IIè République»

«On est prêt à tout sacrifier pour aboutir à une Algérie nouvelle», semblent dire les centaines d’étudiantes et d’étudiants accompagnés hier, comme d’habitude, par leurs enseignants et les travailleurs de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Leur persévérance dans les manifestations hebdomadaires de mardi est une preuve de l’engagement de ces étudiants, censés être en vacances, loin de leur institution universitaire. Mais ils étaient là comme d’habitude avec la même détermination et les mêmes revendications.
Le ton a été donné dès l’entame de la manifestation, près du campus de Targa Ouzemmour. Drapés de l’emblème national et du drapeau amazigh, les participants à la manifestation de la communauté universitaire ont mis en avant l’impératif du départ du système avec tous ses symboles et la libération de tous les détenus d’opinion. «C’est l’unique condition pour entrevoir une quelconque solution afin de régler la crise», estime un étudiant au premier carré de la marche.
Comme lui, d’autres, derrière, scanderont des slogans allant dans ce sens. Sur leurs pancartes on pouvait lire : «Libérez les détenus d’opinion», «pour une Algérie libre et démocratique», pour une transition dirigée par des hommes intègres», «pour une IIe République», «pour un Etat civil» et «non à un pouvoir militaire», «non à un Etat islamiste».
Sous une chaleur suffocante, avec un taux d’humidité très élevé, la procession universitaire a poursuivi sa marche jusqu’à la place Saïd-Mekbel en observant par-ci par-là des haltes, histoire de rendre hommage aux martyrs du printemps noir et de la démocratie, écouter tonner l’hymne national ou encore crier haut et fort leurs exigences devant le siège de la wilaya.
Même parcours avec des slogans qui évoluent en fonction de la situation, les étudiants, les enseignants et les travailleurs de l’université ont tenu à leur rendez-vous hebdomadaire avec la même détermination, les mêmes revendications et surtout une persévérance qui font d’eux un socle pour l’Algérie de demain, cette nouvelle République ouverte à toutes et à tous, un pays de plein emploi, de liberté et de partage.
«Je rêve de ce pays débarrassé des démons de la corruption, des passe-droits, de la ‘’hogra’’», a dit avec espoir cette jeune étudiante, qui rêve d’une vie meilleure dans son propre pays.
Elle a l’espoir, mais elle reste vigilante, car les manœuvres du pouvoir sont toujours là et les appels au dialogue pour régler la crise ne sont pas tout à fait clairs, à ses yeux. L’espoir mêlé au doute l’encouragent, comme des milliers de ses semblables, à poursuivre le combat. Toutes et tous repartent calmement, se donnant rendez-vous mardi prochain.

De Quoi j'me Mêle

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