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Récurrence de problèmes à la veille des fêtes religieuses

Pourquoi il faut enquêter

L'Algérie occupe le 83e rang sur plus de 190 pays, dans l'Indice de développement humain. Mais cela ne se reflète pas sur le vécu quotidien, sur bien des aspects.

Il est dans la succession des faits qui ont émaillé l'actualité sociale, ces dernières semaines, quelque chose d'intrigant. Il est difficile pour un citoyen qui voit se répéter les mêmes défaillances d'y voir une logique criminelle.
Les Algériens ont, en effet, toujours mis la récurrence de leurs problèmes estivaux, de veille et de lendemain de fête religieuse, sur le compte du laxisme d'une administration qu'ils accusent de manquer à son devoir. Les Algériens répliquent à ces manquements répétitifs par des actions de rue pacifiques et parfois en y mettant un peu de contrainte aux élus. Mais force est de constater que pas mal d'actes malveillants ne trouvent pas de réponse chez le maire ni au niveau du wali. L'absence de responsabilisation dilue la solution probable aux problèmes posés et les différents responsables finissent par s'en laver les mains, en renvoyant la patate chaude à l'autre. Coupure d'eau, d'électricité, feux de forêts, crise cyclique de liquidité sont le lot de pas mal de citoyens. Pourtant, lorsqu'on sait que le pays mobilise journellement quelque 10 millions de m3 d'eau, que sa production globale d'électricité dépasse les 21 000 MW, qu'annuellement un ambitieux programme d'ouverture de pistes forestières et d'installation de colonnes mobiles sur tout le massif forestier national, est réalisé, on comprend difficilement que l'Algérien puisse manquer, à ce point, d'eau, qu'il doit subir des coupures d'électricité intempestives, ou qu'il doive se tenir le ventre à la veille de chaque fête religieuse pour récupérer son salaire à la poste, alors que le réseau postal ne cesse de se développer.
Il est entendu que ces capacités de production ont nécessité un effort particulier de l'Etat en matière d'investissements. Mais l'on voit clairement qu'entre l'intention première et le résultat, il y a un hiatus. Le citoyen qui souffre de cette situation incongrue est en droit de se poser des questions sur un état de fait qui le met en situation de tiers-mondiste, au moment où son pays affiche des chiffres très respectables en matière de développement humain. On retiendra, à ce propos, que l'Algérie occupe le 83e rang sur plus de 190 pays, dans l'Indice de développement humain. Mais cela ne se reflète pas sur le vécu quotidien, sur bien des aspects.
Les Algériens ont toujours pointé un doigt accusateur en direction des responsables locaux. Ils n'ont pas tort en partie, en ce sens que l'existence même des zones d'ombre explique largement les ressentiments de certains citoyens. Mais faut-il se suffire de cette défaillance manifeste pour expliquer la récurrence de faits précis, obéissant à une mécanique précise? Le chef de l'Etat qui a certainement tous les chiffres en main, apporte un autre niveau d'analyse. C'est dire qu'une enquête s'impose.

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