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52ème marche des étudiants

Prime aux chouhada

Comme rien ne semble leur échapper, les jeunes n’ont pas oublié d’observer une minute de silence pour honorer les martyrs de la révolution en leur Journée nationale.

L'émotion et la détermination étaient visibles. La mobilisation continue d'impressionner. Le mouvement de protestation organisé chaque mardi par les étudiants est devenu un véritable moyen de pression. à la veille du 1er anniversaire du Hirak, des milliers d'étudiants, soutenus par des milliers de citoyens, ont été au rendez-vous, comme au premier jour, soit le 22 février 2019. Hier, ils étaient des milliers dans les rues de la capitale. Les étudiants ont marché pour le 52ème mardi consécutif, côte à côte avec les citoyens. Ils ont marché durant des heures, pour s'exprimer et dire qu'ils sont là, présents, engagés, prêts et surtout déterminés à mettre la main à la pâte. Pacifiquement, beaux et rebelles, armés de drapeaux et de leurs beaux sourires, les étudiants ont envahi les rues de la capitale. L'écho de leur cri a résonné dans chaque coin du centre-ville. «Depuis que le vent des manifestations a soufflé, les étudiants ont répondu à l'appel. Ils étaient et ils seront présents au premier rang avec les manifestants...», lance un des jeunes étudiants, soulignant que «malgré les tensions et répressions exercées par les services d'ordre, rien ne peut nous intimider ou arrêter». Certains protestataires, rigoureux, appelaient les gens à l'union et à l'engagement. «L'union fait la force. Apprenons de nos erreurs et des expériences du passé, pour mieux faire et trouver de véritables solutions». L'ambiance était un peu tendue, et la tension est montée d'un cran entre les protestataires et les agents de l'ordre public. «L'arrestation d'un jeune manifestant porteur du drapeau amazigh a fait monter la tension», témoigne un des jeunes présents, indiquant que la police a repoussé les manifestants qui exigeaient la libération de la personne arrêtée, devant le siège de la sûreté de wilaya. «Faites le bilan de notre Hirak. Si nous avons échoué, nous devrons réviser nos priorités et stratégies, et si nous avons réussi, nous devrons passer à une autre étape, pour mieux avancer et faire en sorte que toutes les autres revendications soient prises en charge», appelle Linda. B, jeune étudiante en droit.
Hier et pour la énième fois, les jeunes ont montré leurs maturité et engagement politique et qu'ils sont les dignes descendants de Hassiba Ben Bouali, Didouche Mourad et autres braves chouhada anonymes de l'histoire. Comme rien ne semble leur échapper, les jeunes n'ont pas oublié d'observer une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution en leur Journée nationale. Nos braves étudiants ont crié haut et fort, revendiquant une «République démocratique et libre»! Au rythme de «Système dégage», «Djazaïr horra», «Etat civil et non militaire», «Vive l'Algérie», «Libérez les détenus d'opinion», «Libérez les médias et la justice» et plein d'autres slogans hostiles au pouvoir, avait commencé la grandiose manifestation d'hier. On note, dans ce même contexte, que plusieurs enseignantes ont marqué la marche d'hier. Pour certains enseignants, la marche du mardi est importante pour le maintien de la pression.
D'ailleurs, plusieurs d'entre eux, sortent pour encourager et encadrer les jeunes, afin d'éviter les dépassements, débordements ou affrontements avec les forces de l'ordre. La présence et l'implication des étudiants dans le Hirak du mardi est une preuve que les jeunes sont au centre de l'événement. Ils veulent tous le changement et ils rêvent d'une Algérie meilleure.

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