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Visites de l'Africom, du directeur de la Coopération militaire russe et du chef du Pentagone

Projecteurs militaires sur l'Algérie

Cette valse de militaires à Alger, intervient à la veille du référendum sur la Constitution dont l'une des dispositions autorise l'armée à opérer hors des frontières du pays.

Soudain, les projeteurs militaires s'allument et voilà l'Afrique du Nord placée sous les feux de la rampe. En l'espace de quelques jours, Alger aura connu une valse de chefs militaires et pas des moindres. Le 23 septembre, le chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, est arrivé à Alger où il a été reçu par les plus hautes autorités du pays. Le général américain a été suivi par le directeur du service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie, Dimitrii Chougaev. Enfin, on annonce un troisième visiteur à Alger: il s'agit du chef du Pentagone américain, Mark Esper, qui arrivera, demain, en Algérie pour rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre d'une tournée au Maghreb. Si l'on excepte la visite du responsable russe qui intervient en marge de la réunion préparatoire de la 19e session du Comité intergouvernemental algéro-russe, qui se tiendra en Russie avant la fin de l'année en cours, l'arrivée des deux hôtes américains coïncide avec une conjoncture régionale instable au plan sécuritaire et à la veille d'un rendez-vous électoral déterminant. La nouvelle Constitution, récemment adoptée par les deux chambres du Parlement, sera soumise à un référendum le 1er novembre prochain. Parmi les nouvelles dispositions de cette Loi fondamentale, l'armée pourra désormais opérer hors des frontières. Précisant cet article qui a fait couler beaucoup d'encre, le président Abdelmadjid Tebboune a expliqué que la question de la participation de l'Armée nationale populaire (ANP) aux opérations militaires en dehors du territoire national, prévue par l'avant-projet de l'amendement constitutionnel, se ferait sous la bannière d'organisations internationales et dans le cadre d'opérations de maintien de la paix et serait tributaire de l'aval des deux tiers des membres du Parlement. Cependant, cette annonce est une aubaine inespérée pour les puissances militaires occidentales engagées dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. «L'Algérie est un partenaire fiable et très fort, et si je suis ici, c'est que nous sommes convaincus que l'Algérie peut jouer un rôle très important pour assurer la sécurité et la paix dans toute la région», a déclaré le chef du commandement Africom le général d'armée à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République.
Des propos qui ne souffrent d'aucune ambiguïté: les Américains cherchant l'appui de l'armée algérienne au Sahel. Ils comptent sur l'expérience acquise par l'ANP dans la guerre qu'elle a menée, seule, contre le terrorisme. Les Américains ont toujours encensé l'Algérie et reconnu sa position de puissance militaire régionale. Les derniers rapports du département d'Etat américain sur le terrorisme dans le monde, rendu public en février dernier n'a pas tari d'éloges sur l'approche algérienne et ses efforts déployés dans la lutte contre le terrorisme. «Les Etats-Unis et l'Algérie entretenaient une coopération étroite en matière de lutte contre le terrorisme et menaient un dialogue régulier pour discuter et coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme, échanger les compétences et renforcer le partenariat existant contre le terrorisme», indique le département, soulignant que l'Algérie a poursuivi ses efforts importants pour empêcher les activités terroristes à l'intérieur de ses frontières. «Les forces armées algériennes et les forces de sécurité intérieure ont publié les chiffres montrant la pression constante sur les groupes terroristes, révélée par l'augmentation considérable du nombre de terroristes qui se sont rendus», note le document du département d'Etat américain. C'est dire que la collaboration sécuritaire n'a jamais été rompue entre Alger et Washington. Pour l'Algérie, la sécurité de ses frontières reste une priorité absolue. Cela, les puissances occidentales l'ont compris depuis longtemps. Il reste à savoir quelle sera la mission qui sera confiée à l'Algérie dans le cadre du redéploiement régional. C'est la force du G5 Sahel, enlisée dans le bourbier malien, qui applaudira des deux mains cet appui de l'armée algérienne. Il y a quelques jours, le Pentagone a annoncé avoir accordé 156 millions de dollars à cette force.

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