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Retour en force de l’Algérie sur la scène internationale

Que faire du butin diplomatique?

On annonce déjà que l’Algérie lancera une grande initiative tout prochainement pour regrouper les frères libyens et tenter de régler la situation prévalant dans leur pays.

S'il y a un domaine où le nouveau président marque ses premiers points pour les débuts de son mandat, c'est bien au niveau diplomatique. Après des années d'inertie, la machine s'est remise en marche marquant ainsi, un retentissant retour de l'Algérie sur la scène internationale. Mais ce n'est qu'un début car le plus passionnant est à venir. Comment faire pour ne pas subir l'absurde dilemme de ce chasseur qui ne sait plus quoi faire de la peau de l'ours qu'il venait d'abattre. Que faire en effet, de notre butin diplomatique?
En d'autres termes, comment transformer ce précieux acquis en plus-value économique dont a grandement besoin l'Algérie en ces moments de crise. A ne pas en douter, la diplomatie économique constitue une priorité forte dans l'action du président Abdelmadjid Tebboune. C'est à ce titre qu'il a d'ailleurs annoncé la création d'une «agence algérienne de coopération internationale» à «vocation africaine». Elle est destinée à renforcer la coopération de l'Algérie avec les pays voisins, notamment ceux du Sahel. «Cette agence aura pour principale mission «la concrétisation sur le terrain de notre volonté de renforcer l'aide, l'assistance et la solidarité avec les pays voisins, notamment les pays frères au Sahel», a souligné le président Tebboune dans son discours prononcé le 9 février dernier, lors du 33ème Sommet de l'UA à Addis-Abeba. Une initiative qui laisse espérer un nouveau souffle dans les relations algéro-africaines. Tous les observateurs ont relevé la teneur des messages contenus dans le discours du président Tebboune à Addis-Abeba. Il a souligné que «la nouvelle Algérie, en édification, demeurera fidèle à ses principes et engagements» et a particulièrement insisté sur le fait que «l'Algérie jouera, dorénavant, pleinement son rôle en Afrique et dans le monde». Ce retour annoncé doit être accompagné par une diplomatie économique pour donner de la visibilité aux produits algériens à l'export et promouvoir la destination «Algérie» en matière touristique. Puisqu'il s'agit de retrouver la place qui lui sied en Afrique, une attention particulière doit être portée au renforcement des liens entre l'action culturelle et les intérêts économiques.
Vaste chantier pour la communication appelée à créer des synergies entre les entreprises, les manifestations à l'étranger et l'action diplomatique. Incontestablement, l'Algérie donne de la fierté ou à tout le moins, ce qui nous rassure c'est bien la diplomatie. Dans un monde où l'heure n'est pas souvent à la persuasion douce, il fallait se frayer un chemin dans cette crudité des rapports de force. Sans précipitation et à pas mesurés, pour faire oublier l'éclipse des deux dernières décennies, le président Abdelmadjid Tebboune accélère la cadence et imprime à l'action du ministre Sabri Boukadoum et de son secrétaire d'Etat Rachid Bladehane, un rythme qui leur permet de passer directement à la mise en oeuvre de ses grandes orientations. Le retour gagnant de l'Algérie après Berlin, Alger, Rome, Le Caire, Dubai, Brazzaville et Addis-Abeba a imprimé une nouvelle dynamique continentale.
L'intervention du président de la République et les annonces qu'il a faites en direction des pays du Sahel et plus généralement vers les pays africains, ont sonné comme un apport significatif dans l'équation du développement du continent. à commencer par l'évènement du 19 janvier dernier, où il a participé à la conférence de Berlin sur la crise libyenne. La présence de l'Algérie à ce conclave est d'autant plus significative que les autres pays du Maghreb n'y ont pas été conviés.

Sabri Boukadoum, le porteur d’eau
Dans ce contexte, le règlement de la crise en Libye devient prioritaire pour bâtir la nouvelle architecture de confiance et de sécurité Afrique que le président appelle de ses voeux. C'est dans cette perspective que l'Algérie, décidée à faire entendre sa voix, a organisé une réunion des pays voisins de la Libye. Une démarche à travers laquelle la diplomatie algérienne voulait reprendre en main le cours des choses et ne plus rester en spectateur. A la fin de cette réunion, le président de la République a reçu les ministres des Affaires étrangères malien et tchadien ainsi que l'ambassadeur de la République d'Egypte en Algérie, Aymen Macharfa, et des représentants des ministères des Affaires étrangères du Niger et du Soudan qui avaient pris part à cette réunion.
L'Algérie, qui est confrontée à une situation géopolitique explosive, notamment à ses frontières, a des arguments qu'elle veut faire valoir. «En insistant sur le fait qu'aucune solution à ce conflit ne pourrait ignorer l'Algérie, un pays voisin qui partage plus d'un millier de kilomètres de frontières communes avec la Libye, le président algérien a laissé entendre que l'Algérie n'accepte plus désormais d'être marginalisée dans le processus de recherche d'une solution à la crise dans la mesure où ce qui se passe dans ce pays voisin a des répercussions directes sur la Sécurité nationale algérienne. Le message du président Tebboune est apparemment on ne peut plus clair.
Ne faut-il pas saluer cette prouesse alors que le bruit des armes se faisait entendre en Libye? Le travail de la diplomatie algérienne qui a donné ses fruits en Libye, au Mali et ailleurs et qui a abouti à la décision de ne pas intervenir dans ces pays.

L’Algérie n’accepte plus d’être marginalisée
Plusieurs pays voisins et amis ont été convaincus par les arguments fournis par l'Algérie. On annonce déjà que l'Algérie lancera une grande initiative tout prochainement pour regrouper les frères libyens et tenter de régler la situation prévalant dans leur pays.
Et le retour remarqué de sa diplomatie signifie que l'Algérie est déterminée à défendre ses intérêts stratégiques dans la région. La rencontre du président Tebboune avec le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez al Serraj et la visite des hauts dignitaires de Turquie, des Emirats, d'Arabie saoudite, de France, d'Italie, d'Egypte, de Mauritanie ne sont pas passées inaperçues. Sans rompre avec sa ligne diplomatique traditionnelle basée sur une équidistance à l'égard des protagonistes de la crise, la diplomatie algérienne a intensifié son déploiement à la faveur des contacts et concertations avec plusieurs pays. Une manière forte de réaffirmer son attachement à jouer pleinement son rôle. Dans un contexte particulier marqué par d'importants développements régionaux et internationaux, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum interagit avec nombre de ses homologues étrangers, notamment Sameh Choukri, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, Jean- Yves Le Drian, Tiébilé Dramé, Kalla Ankourao et Mahamat Zene Cherif.
Si Tebboune a fermé «la page Bouteflika» et restauré une certaine image de l'Algérie, il n'en demeure pas moins que le bilan, sans concession aucune, s'impose pour bien comprendre que ce retour d'une Algérie plus entreprenante est une des réussites à porter au crédit du président Abdelmadjid Tebboune et des nouvelles icônes de la diplomatie algérienne. 

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