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Suspension de la délivrance des visas aux Algériens

Que nous veulent les Emiratis?

Pour remettre les choses dans leur contexte, ne faudrait-il pas penser à retirer la gestion du port d’Alger aux Emiratis, dont le pays est officiellement devenu un allié d’Israël ? Il y va de la souveraineté nationale.

Et la légendaire «fraternité arabe» continue. Après avoir broyé du syrien, massacré du libyen, cassé du yéménite, trahi les Palestiniens, aplatis devant leur maître Netanyahu, les Émirats arabes unis viennent d'accrocher une autre médaille à leur tableau de chasse: ils ont décidé d'une suspension de la délivrance des visas aux citoyens de 13 pays dont l'Algérie, pour des raisons de sécurité, rapporte, hier, l'agence Reuters.
Le document se réfère à une circulaire sur l'immigration, entrée en vigueur le 18 novembre dernier. Le même document indique que les demandes de nouvel emploi et de visas de visite ont été suspendues pour les ressortissants qui sont en dehors des Émirats arabes unis et qui se trouvent dans ces 13 pays, et ce jusqu'à nouvel ordre. La décision a été notifiée officiellement par les autorités émiraties qui, dans une circulaire adressée au service de l'immigration stipule: «Conformément à la dernière circulaire publiée par le service de l'immigration, les demandes de visa d'entrée au pays, y compris les visas de travail, sont suspendues jusqu'à nouvel ordre pour les nationalités des pays suivants: Yémen, Syrie, Irak, Libye, Afghanistan, Pakistan, Somalie, Liban, Kenya, Tunisie, Algérie, Turquie et Iran.» L'argument sécuritaire avancé par «nos frères» fait sourire. Il n'est pas difficile de comprendre que cette décision est motivée par d'autres raisons qui n'ont rien à voir avec l'aspect sécuritaire: peut-être que les Algériens risqueraient de perturber la quiétude de touristes israéliens qui se pavanent sur les lacs de Dubai. On n'est pas très loin de cette réalité. Dite autrement, elle se décline comme suit: d'abord, il faut relever que le Maroc ne fait pas partie de cette liste. Ensuite, cette décision intervient au moment où l'armée marocaine a violé la zone tampon de El Guerguerat, ayant conduit à la rupture de la trêve avec le Front Polisario. Il y a donc, pour ainsi dire, un contexte de guerre. En fait, tout a commencé au lendemain de la normalisation d'Abou Dhabi avec Israël, dénoncé par les autorités algériennes ce qui n'a pas plu aux Emiratis. La ligne anti-israélienne de l'Algérie et son soutien inconditionnel à la cause palestinienne sont à l'origine de la réaction émiratie au Sahara occidental. Les tensions entre les deux pays se sont d'ailleurs intensifiées à la suite des propos francs et directs du président de la Républqiue, Abdelmajid Tebboune, sur les pays qui «se sont résignés à un compromis avec Israël». Ces critiques auraient même provoqué la panique à Abou Dhabi, qui a répliqué avec l'ouverture d'un consulat émirati au Sahara occidental, poussant le Maroc à déclencher des opérations militaires au Sahara occidental.
En recourant au chantage des visas, il est évident que l'Algérie réagira pour protéger ses intérêts face à un «frère» aux intentions belliqueuses. Pour remettre les choses dans leur contexte, ne faudrait-il pas penser à retirer la gestion du port d'Alger aux Emiratis dont le pays est officiellement devenu un allié d'Israël? Il y va de la souveraineté nationale.

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