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L’opposition affiche sa disposition pour un dialogue apaisé

Que répondra le pouvoir ?

C’est incontestablement un grand pas qui vient d’être franchi pour sortir le pays de l’imbroglio politique dans lequel il a sombré depuis la démission de l’ex-président de la République.

Le bout du tunnel ? La question reste d’actualité certes. Il faut cependant reconnaître qu’un grand pas vient d’être franchi pour sortir le pays de l’imbroglio politique dans lequel il a sombré depuis la démission de l’ex-président de la République. Une lueur d’espoir est née. L’Histoire retiendra que les leaders de l’opposition qui ont participé à la conférence nationale qui s’est tenue le 6 juillet à l’Ecole supérieure de l’hôtellerie de Aïn Benian, dans la banlieue d’Alger, l’auront allumée en faisant preuve d’un patriotisme à toute épreuve pour éviter à la République de sombrer dans une crise qui risque de l’emporter dans ses fondements. Car à force de chercher des remèdes on peut faire sombrer l’Algérie dans le coma. Il n’est donc plus permis de tergiverser. Et lorsqu’il s’agit de la survie de l’Algérie pour laquelle se sont sacrifiés plus d’un million de ses filles et fils, non seulement il faut agir vite, mais il faut surtout mettre de côté son ego. Pour régler des crises du type de celle qu’est en train de vivre le pays, il devient nécessaire de faire des concessions. C’est ce qui a découlé de la plate-forme du forum national qui, il faut le souligner, a brassé large. En plus de partis politiques et de personnalités parmi les plus en vue, la société civile était présente en force. Universitaires, avocats, des représentants des Scouts musulmans algériens, des imams et des étudiants y ont pris part. Ce qui constitue un panel représentatif des différentes catégories socioprofessionnelles du pays. Un indice important qui porte à croire que l’issue à une sortie de crise, à défaut d’être imminente est à portée de main. Ce constat repose sur le contenu des propositions émises par les Forces du changement qui ont pour particularité d’épouser celles que le chef de l’Etat a dévoilées lors de son discours prononcé le 3 juillet à l’occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l’indépendance, au moins dans leurs grandes lignes : la tenue d’un dialogue inclusif, qui sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale et la tenue d’une élection présidentielle dans des délais. L’accord sur ces points entre les deux parties est total. Le pouvoir ne peut donc rester insensible à ce retour d’écho de la part d’une opposition qui a mis de l’eau dans son vin pour sauver l’Algérie, par amour pour la patrie. Des concessions s’imposent, à commencer par une de leurs revendications majeures qui consiste à libérer le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, les détenus politiques et d’opinion à commencer par ces jeunes qui n’auront commis pour seul crime que de brandir l’emblème amazigh, symbole de leur identité qui il faut le souligner fait partie des constantes nationales. Il serait donc suicidaire de ne pas entretenir cette lueur d’espoir, aussi fragile que celle d’une frêle bougie, tellement précieuse qu’il est interdit de lésiner sur tous les moyens qui en feront le phare de demain. Celui qui servira de cap et de guide pour une Algérie qui ne peut être vouée qu’à un avenir des plus radieux, qui ne demande qu’à briller de mille feux. Ne pas mener le pays vers cet horizon qui lui tend les bras c’est revenir à trahir le serment fait à ses martyrs et contrarier tous les espoirs de voir l’Algérie basculer vers une IIe République garante des libertés individuelles, d’expression, d’une justice affranchie, de l’alternance au pouvoir…Des revendications que portent à bras-le-corps des manifestations populaires pacifiques aussi exceptionnelles qu’historiques, qui ont fait l’admiration du monde, depuis le 22 février 2019. Une flamme entretenue tous les vendredis qui ne doit pas perdre de son incandescence pour des considérations politiques étriquées. Le dialogue auquel a appelé le chef de l’Etat à l’occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l’indépendance autant que les propositions de l’opposition ont fait naître incontestablement cette lueur d’espoir pour sortir de l’ombre à la lumière. Les chancelleries qui gardent les yeux grands ouverts sur cette actualité préoccupante que vit le pays y ont applaudi. Un signe qui ne trompe pas sur les aptitudes de l’Algérie à se sortir de cette mauvaise passe. La balle est dans le camp du pouvoir…

De Quoi j'me Mêle

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