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Quel rôle pour l’élite?

«Le rôle de l’élite et le défi de l’élection présidentielle en Algérie» a été le thème débattu, hier, par des enseignants universitaires, lors d’une rencontre internationale.

Une rencontre qui « intervient dans une situation particulière durant laquelle l’université ne doit pas se limiter à son académisme et être, ainsi, en reste de la société. Elle doit non seulement accompagner, par ses éclairages, les masses populaires dans les évènements vécus, mais aussi contribuer à la sortie de crise», a déclaré le docteur Slimane Aâradj, enseignant au département des sciences politiques et des relations internationales, et organisateur de la rencontre.
Selon lui, « l’élite en particulier, doit être la locomotive ». Elle a un rôle primordial à jouer qui consiste notamment « à renforcer le niveau de conscience nationale et éclairer l’opinion publique de manière à contrecarrer les situations d’indécision face à des événements majeurs dont dépendra l’avenir du pays ». Cette élite doit « accompagner le changement social en encadrant les revendication populaires et en veillant au maintien de la stabilité, une condition indispensable pour pouvoir maintenir le développement économique et social et lutter contre la corruption », estime-t-il.
Dans la situation actuelle, «les élites (universitaire, politique, sportives…) doivent agir dans le sens de consolider l’unité entre le peuple et l’armée pour faire face à la division, contribuer à la réussite du processus électoral. L’élection est une obligation pour chaque citoyen vis-à-vis de l’Etat et aussi un droit pour la participation à la vie politique et, par là même, au changement», poursuit-il.
Le professeur tunisien, Reda Saidaoui, directeur du Centre arabe de recherche en sciences politiques et sociales, à Genève, a assimilé la révolte des Algériens à celles des Tunisiens et Egyptiens, nées des injustices, dérives autocratiques et reculs sur le plan social, dont étaient responsables les pouvoirs en place. Il a, cependant, relevé « la particularité du cas algérien caractérisé par le pacifisme, modèle dans le processus de changement, tout au long duquel l’Armée et la Sûreté nationale se sont transformées en accompagnateurs du peuple au lieu de le réprimer. C’est là un haut degré de civisme de la part du peuple qui refuse les saccages et pillages et de la part de l’Armée et les forces de sécurité qui n’ont pas fait usage des armes. Mieux encore, une nouvelle donne dans l’histoire politique et du changement social », a-t-il souligné.
Il est revenu sur le rôle de toutes les élites à assurer le leadership durant les phases de mutations sociales, en aidant les masses à « faire la distinction entre la revendication de départ d’un gouvernement qui est tout à fait fondée et périodique dans le jeu politique, et celle de faire disparaître un Etat, par la dislocation de sa colonne vertébrale, à savoir, l’Armée ». il a, en outre, insisté sur « les devoirs des élites à déceler les vraies motivations des tentatives d’ingérences étrangères, dissimulées derrière les slogans des droits de l’homme, et surtout à mener les populations à s’y dresser contre. «Le cas de la Libye où le changement a été opéré par la force militaire étrangère, est un exemple plus qu’édifiant, pour lui.»
L’Egyptien Mohamed Abdou Bedoui, docteur en sciences de l’information, a mis l’accent sur l’impact des médias dans les révoltes populaires, notamment grâce à l’évolution spectaculaire des moyens technologiques et l’émergence des espaces d’expression virtuels, en particulier les réseaux sociaux. «Ces moyens ont mis à nu les dérapages des régimes arabes illégitimes mais ils doivent être utilisés de manière très rationnelle lors des moment difficiles des nations, d’où la mission première et stratégique qui incombe aux élites.»
Il a également appelé les élites « à accompagner les jeunes pour une plus grande participation à la vie politique, en vue de faire de cette masse, la plus importante en termes de nombre dans les pays arabes, un atout dans le processus de changement et d’édification d’un Etat démocratique, plutôt qu’une force de destruction». 

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