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Produit de la polarisation politico-idéologique

Quel sera le profil du futur président ?

Le prochain président sera en quelque sorte le produit de cette réalité caractérisée par des dynamiques politiques et idéologiques contradictoires et antinomiques à la fois.

Des approches émergent et des lectures jaillissent à la lumière des décantations dont fait preuve le pays depuis la première manifestation de l’élan populaire du 22 février de l’année en cours.
Depuis, les choses sont en train de prendre un sens à l’opposé de ce qu’il y avait avant comme pratique politique dictée par des desiderata propres à un système hermétique et fermé. La nouvelle donne politique manifestée par l’immense majorité du peuple et de sa classe politique à travers l’exigence partagée, à savoir le changement radical du système et de ses symboles, dégage une nouvelle dynamique, voire une nouvelle conception quant à une vision nouvelle d’un président qui rompra court avec les clichés et les stéréotypes conçus et travaillés dans les laboratoires du régime.
Quelles sont les caractéristiques du président qu’attendent les Algériens ? Ont-ils des descriptions précises d’un président dont la mission est totalement différente de celle qui prévalait auparavant ?
Il n’est pas reluisant de répondre à cette lancinante question qui taraude un nombre important de citoyens et de citoyennes. Le Mouvement populaire scande et clame des slogans où le changement doit être caractérisé par une rupture totale avec le personnel politique d’avant le 22 février, cela est en lui même une sorte de préalable somme toute légitime. Mais les interférences idéologiques et doctrinales qui traversent le Mouvement populaire semblent ne pas permettre la cristallisation d’une démarche où le prochain président soit la quintessence de la conception qui fera du consensus et du compromis le leitmotiv de ce choix. La classe politique essaye tant bien que mal de se repositionner selon l’ordre des regroupements de familles politiques, c’est-à-dire une espèce de polarisation dans un cadre idéologique et doctrinal reflétant les forces en présence selon leur poids et leur rôle en termes de mobilisation. Le prochain président sera en quelque sorte le produit de cette réalité caractérisée par des dynamiques politiques et idéologiques contradictoires et antinomiques à la fois. Même le Mouvement populaire est sujet à cette donne quant à la cristallisation d’une démarche homogène et consensuelle à propos du futur président qui assumera ses missions politiques dans le cadre d’une vision qui doit rassembler la majorité des Algériens autour de sa démarche étant donné qu’il doit incarner la volonté populaire.
Le pays est face à une bipolarisation qui vient d’être secrétée récemment, la classe politique se démarque par ses initiatives et alternatives pour asseoir les jalons d’une issue de sortie de crise dans laquelle est plongé le pays. Cette bipolarisation risque de phagocyter le potentiel de la mobilisation populaire et la réduire en une entité idéologique qui sapera le processus de changement dans la pluralité et la diversité comme règle démocratique de tout changement digne de ce nom. La bipolarisation est exprimée à travers des énoncés classiques, à savoir le pôle démocratique et le pôle islamo-conservateur où l’on trouve toutes les variantes y compris celles qui se reconnaissent dans la vision qui a été développée par les promoteurs et les adeptes de l’ancien système, à savoir les nationalistes et leurs succédanés . Dans ce « vacarme » politico-idéologique, le prochain président doit émerger sur la base dudit processus qui se profile à l’horizon à travers cette bipolarisation entre démocrates et conservateurs et leurs variantes, soit sur la base d’un compromis où le pouvoir effectif qui est l’institution militaire doit opter pour une négociation et mettre en place une démarche consensuelle avec l’ensemble de la classe politique dans l’objectif d’aller vers une période de transition avec une feuille de route équilibrée pour l’ensemble des protagonistes en question.
Le prochain président ne sera pas le produit d’un processus politique ordinaire, il est difficile d’aller en cette période cruciale vers une présidentielle en mesure de dégager un président consensuel et élu en toute transparence et en toute démocratie. L’urgence est de préparer le terrain d’un dialogue sérieux et honnête avec l’ensemble des représentants de la classe politique en impliquant aussi la société civile pour en arriver à un compromis ou pacte politique qui permettra l’émergence d’une issue salvatrice à la crise avec un président consensuel qui sera le moyen idoine pour paver la voie vers un nouveau processus démocratique reflétant les attentes et les espoirs de l’immense majorité des Algériens et des Algériennes qui aspirent à un vrai changement politique.

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