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Une vraie commission de supervision des élections pourrait ouvrir les portes du dialogue

Qui est derrière ce blocage ?

Le président de l’État et son Premier ministre ont remis sur la table cette épineuse question. Mais soyons sérieux, qui va dialoguer avec eux ?

Le 20 mai dernier, Gaïd Salah appelait à installer le plus rapidement possible une commission nationale indépendante chargée de la supervision et surveillance des élections. Le chef d’état-major, vice-ministre de la Défense nationale donnait même le caractère «urgent» à une telle démarche. «Il est certain que l’étape principale serait d’accélérer la création et l’installation de l’instance indépendante pour l’organisation et la supervision des élections», avait-il déclaré le 20 mai dernier à partir de Ouargla. Certes à l’époque l’élection présidentielle du 4 juillet, contestée par le peuple, était toujours d’actualité. Le contexte n’est plus le même, mais «l’urgence» d’une telle commission est-elle toujours d’actualité au vu de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays ? Le temps passe, cependant les autorités ne laissent transparaître aucune volonté à aller vers une telle démarche. Mercredi dernier, le président de l’État Abdelkader Bensalah avait rencontré son Premier ministre Noureddine Bedoui. Selon, le communiqué officiel de la présidence de la République les deux hommes ont remis sur la table cette commission. «Le chef de l’État, Abdelkader Bensalah a reçu le Premier ministre, Noureddine Bedoui, avec lequel il a examiné les procédures à prendre concernant l’organisation du dialogue politique, et les mécanismes de relance du processus électoral», indique ce communiqué des moins convaincants. On parle ici de dialogue politique. Mais avec qui ? On a vu les résultats du dialogue lancé par Abdelkader Bensalah en avril dernier. C’était une véritable claque pour les autorités qui n’a fait qu’enfoncer encore plus le pays dans la crise. On a du mal à imaginer le Premier ministre le plus contesté de l’histoire du pays réussir là où son président a échoué. D’ailleurs, les participants à la rencontre préliminaire à la Conférence nationale de la société civile pour une solution à la sortie de crise du pays ont soutenu qu’ils ne dialogueront pas avec les deux hommes. Leur départ reste donc une condition sine qua non pour pouvoir «discuter». Cependant, si une vraie commission indépendante de supervision et de surveillance des élections avait vu le jour, la porte du dialogue aurait pu être ouverte avec ses représentants. Cela aurait été un signe de bonne volonté ouvrant une «brèche» pour un début de solution. Ce «blocage», malgré les sommations de l’état-major de l’armée, soulève moult interrogations. Qui ne veut pas d’un tel mécanisme, bien évidemment dirigé par des personnalités qui font l’unanimité, qui pourrait assurer une élection libre et indépendante ? Qui veut que la crise politique se prolonge dans le temps ? À qui profite la situation actuelle ? Tant de questionnements auxquels il faudra répondre le plus vite possible. Car, on a vu les résultats désastreux des «propositions» et tentatives désespérées du pouvoir pour reprendre la main. Vendredi dernier en est la meilleure preuve. Il est temps de faire de vraies concessions. Il y a urgence en la demeure...

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