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Sa matière première injustement bloquée au port

Qui veut détruire l’Eniem de Tizi Ouzou ?

Cette situation intervient après le débrayage observé par les travailleurs en mai dernier.

On achève bien les fleurons de l’industrie nationale. C’est le cas de le dire pour l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) de Tizi-Ouzou qui se trouve actuellement au bord de l’étouffement pour, vraisemblablement, des problèmes bureaucratiques. Mais cet argument est-il juste la face cachée de l’iceberg ? En attendant la fonte des glaces, les employés de l’Eniem sont contraints de partir en congé à compter d’aujourd’hui. Cela est dû, selon les responsables de l’entreprise, à l’épuisement de la matière première nécessaire pour faire fonctionner les ateliers de l’usine sise à Oued Aïssi. C’est en tout cas ce qu’on a appris, hier, du président-directeur général Mouazer Djilali. Le même responsable a indiqué que la matière première destinée à la production d’appareils électroménagers fabriqués par l’Eniem dont des climatiseurs, des réfrigérateurs des cuisinières et autres, n’est plus disponible au niveau des ateliers. «Tout est bloqué, ce qui a contraint l’administration à avancer le congé annuel des travailleurs à demain (mardi, Ndlr), avec le maintien d’un service minimum (pour le service commercial et l’administration)», a-t-il déploré. Cette situation inédite dans les annales de cette entreprise, fleuron de l’industrie nationale, et qui perdure depuis environ trois mois, est le résultat du «blocage de la matière première importée par l’Eniem au niveau du port d’Alger», a expliqué M. Mouazer. Il a indiqué que «l’Eniem n’a pas pu obtenir le renouvellement de sa licence d’importation et d’exploitation des appareils électroménagers devant lui permettre de les récupérer, au niveau du port d’Alger et entrepôt sous douane (Eniem), et ce malgré les démarches effectuées dans les délais auprès du ministère de l’Industrie et des Mines». Un député du Rassemblement national démocratique (RND) à Tizi Ouzou, Tayeb Mokadem, avait, de son côté, adressé un courrier au Premier ministre, dont une copie a été remise à l’APS, pour solliciter son intervention pour la délivrance d’une «autorisation CKD» au profit de cette entreprise afin de mettre un terme à cette situation «fâcheuse aux conséquences très lourdes aussi bien économiquement que socialement». Il convient de noter que cette situation intervient après le débrayage observé par les travailleurs en mai dernier. En effet, des centaines d’ouvriers ont entamé une grève cyclique de trois jours chaque semaine paralysant la production, déjà ralentie depuis belle lurette. Les grévistes réclamaient des augmentations de salaires et l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. Pour les représentants de ces derniers, les hausses des prix, fréquentes, qui passent souvent sous silence, ont causé la dégradation des conditions de vie de leurs familles.

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