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Il y a 26 ans, Mustapha Bacha

Recueillement aujourd’hui à Tassaft Ouguemoun

Son engagement en faveur du combat identitaire amazigh remonte à l’époque où il était étudiant.

S'il y a bien un militant de la cause berbère dont le souvenir hante toujours la mémoire collective, c'est bel et bien Mustapha Bacha, celui auquel Matoub Lounès a consacré une chanson toute entière, «Ahviv n tegrawla» ou l'ami de la révolution. Aujourd'hui, d'ailleurs, une grandiose cérémonie de recueillement est programmée au village natal du regretté, Tassaft Ouguemoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, la Fondation «Mustapha Bacha» a programmé une journée commémorative qui se déroulera aujourd'hui, samedi 8 août, à partir de 9h 30, a-t-on appris. Il s'agit de rendre hommage au regretté, mais aussi de revisiter les idées et les idéaux pour lesquels Mustapha Bacha s'est battu pendant des décennies, avant de décéder, suite à un arrêt cardiaque. Un combat long et pacifique, faut-il le rappeler.
C'est au village Tassaft Ouguemoun que Mustapha Bacha naquit, le 28 juillet 1956. Son engagement en faveur du combat identitaire amazigh remonte à l'époque où il était étudiant à Alger, à la faculté des sciences économiques. Le combat fut amorcé par la création d'un collectif culturel. C'est d'ailleurs ce collectif, drivé par Mustapha Bacha, qui a été à l'origine de la marche du 7 avril 1980 à Alger. Et c'est lors de cette marche que Mustapha Bacha a été arrêté et placé en détention à la prison de Berrouaghia, en compagnie de 23 autres militants de la cause berbère dont Mokrane Chemim, Djamel Zenati, Saïd Khelil, Achour Belghezli, Ali Brahimi, Mouloud Lounaouci, etc.
Après sa sortie de prison, Mustapha Bacha a fait partie des principaux organisateurs du premier séminaire programmé par le Mouvement culturel berbère, à Yakourène. À l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant en 1981, il fut arrêté une autre fois pour être incarcéré pendant une année. Les affres de la prison ne diminuèrent en rien sa verve militante et son engagement, bien au contraire. Il poursuivit son combat avec la même constance. En 1982, Mustapha Bacha était militant du Groupe communiste révolutionnaire. En 1987, il adhère à l'Organisation révolutionnaire des travailleurs (ORT) en tant que travailleur à l'Eniem de Oued Aïssi. Il est élu responsable de la section syndicale Ugta de cette usine.
Au lendemain de l'ouverture d'octobre 1988, Mustapha Bacha fonda le syndicat autonome «Union démocratique des travailleurs». Lors des assises du MCB, qui ont donné naissance au RCD, c'est Mustapha Bacha qui proclama officiellement la naissance de ce parti, le 10 février 1989.
Mustapha Bacha fut le porte-parole officiel et exclusif du congrès extraordinaire de ce parti, tenu à la Coupole du 5 Juillet, en 1991. Il sera par la suite nommé président du bureau régional de Tizi Ouzou en 1992. Malheureusement, la mort est venue prématurément interrompre l'élan de lutte qu'avait entamé Mustapha Bacha. Ce dernier a tiré sa révérence le lundi 8 août 1994.

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