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Débat sur le retour à l’école

Se dirige-t-on vers une rentrée «régionalisée»?

Le chef de l’Etat, qui a renvoyé «la patate chaude» au Comité scientifique pour statuer sur la date de la rentrée scolaire, ne veut pas prendre le risque de tout rouvrir « en même temps ». Il ne veut pas non plus pénaliser les élèves des régions où le nombre de cas de contaminations reste faible.

Le débat sur l'épineuse question de la date de la prochaine rentrée scolaire bat son plein. Alors que pour l'heure, rien n'est encore décidé, concernant la date de la rentrée scolaire 2020-2021, comme l'a indiqué, dimanche dernier, le président Tebboune, lors de sa dernière rencontre avec la presse, des syndicats de l'Education nationale, et les parents d'élèves, proposent de la reporter à une date ultérieure. Plusieurs partenaires sociaux, contactés, hier, par L'Expression ont émis des réserves sur le maintien de la rentrée. Ils préfèrent temporiser au cas où la situation épidémiologique «se dégrade.» C'est ce type d'appréhensions que laissent entendre plusieurs syndicats par leurs réactions C'est le cas de Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves. Contacté, hier, après-midi, par L'Expression ce responsable nous a déclaré que «la rentrée scolaire s'annonce délicate et difficile». Cela avant d'ajouter que «nous sommes contre cette reprise, si des mesures ne seront pas mises en place, car la santé des élèves et de leurs parents prime, avant tout». Même son de cloche chez Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef. Ce dernier propose de décaler à la première ou à la deuxième semaine de novembre.» Il estime également que «l'essentiel est d'avoir un risque zéro», ajoutant qu'«il sera difficile de respecter le protocole dans tous les établissements». Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), avertit, de son côté, qu'«il y a réel danger sur la rentrée scolaire».
«Nous n'avons pas les moyens nécessaires pour appliquer à la lettre le protocole sanitaire», a-t-il dit, pour étayer ses propos. Cela avant de poser la problématique de la surcharge des classes. «En temps normal, déjà, nos classes sont surchargées. Alors comment allons-nous faire pour faire respecter la distanciation physique?», s'est-il interrogé.
Ali Benzina, président de l'Organisation des parents d'élèves, lui aussi, met en avant «l'impératif sanitaire, avant l'impératif pédagogique», expliquant que «l'important est de réunir les meilleures conditions sanitaires possibles avant la reprise des cours».
Benzina se réfère aux examens du BEM et du bac, une «réussite», selon lui, qui n'ont pas vu le moindre, cas de contamination et plaide pour que le dispositif sanitaire mis en oeuvre pendant les épreuves, soit reconduit et amélioré pour l'adapter au long terme.
Côté élèves, ceux-ci craignent les conséquences du décalage de la rentrée qui pourrait s'inscrire dans la durée et qui pourrait ainsi, entraver la bonne tenue du programme pédagogique.
Chose qui n'est pas à prendre à la légère. Le président de la République n'a pas écarté la possibilité d'aller vers «une rentrée régionalisée», c'est-à-dire que la reprise pourrait se faire de manière progressive et cela en fonction de l'évolution de la situation sanitaire et épidémiologique. Tebboune a d'ailleurs renvoyé «la patate chaude» au Comité scientifique pour statuer sur la date de la rentrée scolaire. Une décision louable, puisqu'il refuse de prendre des risques inutiles. Il ne veut pas prendre en effet le risque de tout rouvrir en même temps, il ne veut pas non plus pénaliser les élèves des régions où le nombre de cas de contaminations reste faible.

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