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Annaba

Shopping coloré ...Prix exorbitants

«Deux coups percent le tambour» dit l’adage populaire. Que dire d’un troisième et quatrième coups ?

Pour les ménages, le premier coup fut ressenti avec le mois de Ramadhan. Le deuxième et le troisième à l’occasion de l’Aïd El Fitr et Aïd El Adha. Le quatrième pour la rentrée scolaire, qu’ils sont en train d’assumer bon gré, mal gré.
En effet, c’est le cas de le dire dans cette situation peu enviante pour les pères de famille. Ces derniers qui, à peine sortis des dépenses des occasions religieuses et les incontournables félicitations d’usage, consécutives aux mariages, réussites aux examens et autres, voilà que la reprise scolaire pointe du nez. Salariés, retraités, chômeurs, déjà endettés jusqu’au cou, ne savent plus à quel saint se vouer. N’arrivant plus à joindre les deux bouts, ils finissent par obtempérer à l’injonction. C’est-à-dire répondre favorablement à tout ce que leur demandent leurs enfants... Et l’épouse, quitte à emprunter encore de l’argent... à un moment où plus personne n’est en mesure d’accorder un prêt. Situation le moins que l’on puisse qualifier de délicate pour les familles à faibles revenus et surtout démunies.
La rentrée scolaire est synonyme de surcharge pour les ménages, notamment pour les couches vulnérables. Comment feront-ils pour, arriver à affronter cette «épreuve» ? Difficilement, surtout que, les prix des tabliers, cartables et fournitures scolaires ne cessent d’augmenter.
Une simple virée dans quelques magasins et librairies, nous fait constater la flambée des prix de ces articles nécessaires à la scolarisation des enfants. Un cahier de 32 pages est à 70 DA contre 90 DA pour un cahier de 64 pages et 200 DA pour un cahier de 288 pages de modèle standard. Il faut aussi compter quelques dinars de plus pour la pâte à modeler, la paire de ciseaux et même la règle de 20 cm flexible à 140 DA, sans oublier le taille-crayons et la trousse design proposées de 350 à 400 DA et parfois même à 600 DA.
La gomme varie entre 30 et 70 DA et la boîte de crayons de couleurs entre 230 et 380 DA. Les prix du sac à dos pour enfants varient entre 2000 et 5000 DA. Le coût du tablier quant à lui n’est pas des moindres. Ses prix varient entre 1200 et 3000 DA. Le manuel scolaire sera aussi de la partie, même si beaucoup préfèrent acheter des livres déjà utilisés ou les récupérent auprès des parents ou des amis. En résumé, les chefs de famille sont confrontés à un véritable défi.
En effet, à vue d’œil, ces derniers semblent porter toute la misère du monde dans leurs regards. Puisque déjà en situation pécuniaire difficile, voilà que les dépenses de la rentrée scolaire leur tombent sur la tête.
Depuis hier, les parents d’élèves scolarisés ont entamé le lèche-vitrine, à la recherche de la bonne occasion. Shopping coloré entre l’exorbitant... et l’abordable.
Les rues commerçantes de Annaba, grouillent d’enfants, accompagnés de leurs parents, pour acheter cartables et tabliers. Les vitrines clinquantes attirent les chalands... les prix des vêtements s’envolent dans les endroits dits huppés de la ville... mais sont abordables dans les magasins de la rue Gambetta. Dans d’autres endroits des échoppes et des étals ont pris place, pour proposer vêtements confectionnés ou importés de Turquie et de Chine à des prix à la portée de toutes les bourses. «Quand on a des enfants, on ne compte même plus, si toutes les dépenses érodent notre pouvoir d’achat», nous dira, ce père de quatre enfants, tous scolarisés. Préparant déjà sa retraite, notre interlocuteur, nous fait savoir «pour faire face aux dépenses du Ramadhan et l’Aïd, j’ai dû recourir au crédit, chez le boucher et l’épicier du quartier».
Le quinquagénaire a décidé de payer ses dettes, mais il a également décidé d’emprunter de l’argent ; à savoir 40.000 DA qui est la totalité de son salaire du mois de septembre prochain.... Pour faire plaisir à tout le monde. «Et si je paye tous mes crédits... que me restera-t-il ?», s’est interrogé l’homme. Mais avec un timide sourire, il se résilie à nous dire : «Il faut faire comme Harpagon, afin de parvenir à rembourser les crédits accumulés au cours de toutes les occasions.» Mais qu’a fait Harpagon ? il faut peut-être lire Molière, pour trouver l’astuce de L’Avare.

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