{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Poignant documentaire montrant un visage hideux de l’Algérie

Tebboune : «Plus jamais ça!»

Effectivement, tout n’est pas rose dans notre pays et le président de la République a touché la corde sensible des Algériens. Il a osé dire ses vérités.

Le coeur serré et les yeux rivés sur l'écran géant qui diffusait un documentaire d'une trentaine de minutes. Ahuris, le président de la République, les membres du gouvernement et les walis venaient de voir une autre Algérie: celle qui souffre, celle qui gémit dans l'ombre depuis des décennies. Les images sont poignantes. Elles restituent une misère indicible subie par de dignes Algériens près de 60 ans après l'indépendance. Moment fort de cette rencontre gouvernement-walis avant-hier, au Palais des Nations. Des enfants en haillons, obligés d'abandonner l'école, des villages relevant de la préhistoire, sans la moindre commodité de vie. Dieu! Sommes-nous vraiment dans l'Algérie post-coloniale? Une suprême insulte aux millions de chouhada qui ont sacrifié leurs vies pour se défaire du joug colonial. Très affecté par ce hideux spectacle, le Premier ministre Djerad, réprime difficilement ses larmes. Coupez!. La lumière fut et on se remet de ses émotions. «Inacceptable!» constate, implacablement, le président de la République. Il reprend la parole, hausse le ton et avertit. «Vous êtes tenus, en tant que responsables locaux, d'opérer le changement au niveau local en rompant définitivement avec les anciennes pratiques (...)». Le président a dressé un tableau noir. Une critique sans concession car il connaît parfaitement son «sujet» pour avoir sillonné le pays d'est en ouest et du nord au sud. D'abord en tant que chef de daïra, ensuite en tant que wali et enfin en tant que ministre. Son diagnostic ne peut être que juste. Il préconise une thérapie de choc car le traitement administré jusque-là est inopérant. Le mode de gestion actuel «a montré ses limites», a-t-il reconnu et recommande «une distribution juste et équitable des richesses en faveur de tous les citoyens», et la mobilisation de tous les efforts pour le changement et l'amélioration de la situation dans les régions enclavées et les zones rurales. Ce constat amer que le président vient de nous livrer est loin d'être un coup de colère. Il nous dit tous les dégâts d'une gestion hasardeuse des ressources du pays, le drame de l'école, de l'habitat, de la santé, la faillite de l'État et la tragédie d'une société propulsée dans des lendemains incertains. Regrettable destin pour un pays aux importantes ressources, mais dont le niveau de vie pour nombre de ses citoyens est à plaindre. Le président le reconnaît sans complexe car il ne s'agit pas de casser le thermomètre pour se convaincre que la fièvre est tombée mais de regarder la réalité algérienne en face et dans toute sa cruauté.
La misère est une réalité au sein de la société algérienne. Cette plaie se manifeste quotidiennement dans les rues, des petites villes, dans les douars et mechtas. Qu'avons-nous fait des montagnes de pétrodollars? Le problème n'est pas de trouver de l'argent pour relancer une économie en panne, mais d'utiliser au mieux cette manne. Hélas, la corruption gangrène toutes les couches de la société. Des sommes astronomiques sont détournées. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, on a rajouté à cette corruption l'énorme gaspillage. La mauvaise répartition des richesses du pays enrichit les riches et appauvrit les pauvres. Les fruits de la croissance sont mal partagés et plongent le pays dans un éternel état de besoin qui va du logement à la précarité de l'emploi, notamment chez des jeunes, à la sempiternelle lutte contre la cherté de la vie. En faisant parler ces images, le président a donné un coup de pied dans la fourmilière pour en finir avec ce black-out qui voile la misère des citoyens. Il faut agir dans la transparence et se dire les vérités crues. Effectivement, tout n'est pas rose dans notre pays et Tebboune a touché la corde sensible des Algériens. Il a osé dire ces vérités et il est temps d'en finir avec ces comportements irresponsables car désormais, l'époque des enfants gâtés de la République est révolue.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours