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Produit de l’argent sale et de la politique

Tliba : une chute bruyante

Il sera entendu dans le cadre de l’enquête ciblant les enfants de l’ancien secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, arrêtés, faut-il le rappeler, pour vente des postes d’élus dans les listes FLN des législatives de 2017.

La chute de Baha Eddine Tliba, tout autant que celle de ses puissants amis d’hier, s’est faite avec fracas. Rattrapé par la justice qui a introduit une demande de sa levée d’immunité et attend son passage devant ses enquêteurs, le député FLN de la wilaya de Annaba devra répondre, dans un premier temps, à deux chefs d’accusation. En premier, il est reproché à Baha Eddine Tliba le financement occulte de la campagne électorale de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika et le financement occulte des listes de partis politiques ainsi que des campagnes électorales du Front de Libération nationale (FLN), lors des élections législatives et locales. Le second dossier de justice est en rapport avec l’enquête ciblant les enfants de l’ancien secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, arrêtés, faut-il le rappeler, dans une affaire de vente des postes d’élus dans les listes FLN des législatives de 2017. A cette époque, la rumeur faisait état de la découverte des listes électorales et de 145 milliards de centimes dans une villa à Alger qui dit-on, appartiendrait au fils de Ould Abbès. Certes, le père n’avait pas manqué de disculper son fils en annonçant un « complot » ourdi pour nuire au FLN, au président et à l’Algérie, mais le scandale avait fait son effet. L’affaire étouffée sous l’ex-ministre de la Justice, Tayeb louh, refait surface aujourd’hui à l’aune de la révolution pacifique. Et il n’est pas du tout surprenant d’apprendre que Baha Eddine Tliba y soit mêlé d’un façon ou d’une autre. Le milliardaire de Annaba, sorti de nulle part, aurait justement, dit-on, aidé son destin politique en offrant un dessous de table contre une place au sein de la direction du FLN. Membre du comité central du FLN, vice-président du groupe parlementaire du parti au pouvoir avant d’être propulsé vice-président de l’Assemblée, Tliba s’est vite solidement installé dans les rouages du pouvoir. Fort de son nouveau statut, Tliba va sombrer dans les affaires obscures et l’opulence. A Annaba, tout le monde a vu le député se déplacer avec une armada de gardes du corps. En France, lorsqu’il s’y rendait, il avait droit à un accueil bien particulier puisque la Mercedes de l’ambassade était mise à son service, à en croire les vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Mais il n’y a pas que les privilèges dont a bénéficié Tliba qui sont mis en ligne. Tout le monde se rappelle de la bande sonore qui a circulé en 2018 laissant entendre un homme discutant vraisemblablement avec le député FLN de Annaba et où il est question de semer le trouble et de provoquer des violences au sein du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Quelques jours avant la diffusion de cet enregistrement, les employés du complexe avaient manifesté contre les manœuvres du syndicat du complexe, qui voulait la tête de leur P-DG. Sur les banderoles brandies par les manifestants, l’on peut lire surtout « Baha Tliba dégage ! ». Pour les employés d’El Hadjar, l’influent député avait une main dans ce qui se passe au sein du complexe comme conflits internes. Les sidérurgistes en colère avaient à l’époque déjà exigé la levée de l’immunité parlementaire du député et l’ouverture d’une enquête concernant les différents marchés qu’il aurait obtenus illégalement. Les protestataires avaient aussi parlé de plusieurs gros marchés accordés sans respecter la réglementation en vigueur. Mais il n’y a pas que les marchés, il y a aussi l’immobilier. La vox populi à Annaba cite Baha Eddine Tliba dans plusieurs affaires obscures comme à titre d’exemple son acquisition d’un bosquet, la construction de deux villas pieds dans l’eau sur des assiettes foncières destinées au développement de projets touristiques et bien d’autres. Sa grande fortune et ses biens, acquis en l’espace de quelques années, sont également connus. Baha Eddine Tliba a construit un véritable empire à Annaba. Il possède plusieurs sociétés dans plusieurs secteurs allant de l’immobilier à l’hôtellerie en passant par les soins de beauté. Des sociétés qui réalisent des affaires florissantes faisant de Tliba l’un des hommes d’affaires les plus riches en Algérie. Mais pour réussir dans les affaires, Tliba s’est appuyé sur ses solides connaissances qui lui ont tout simplement offert l’impunité. Une ère révolue. La justice n’épargnera personne et Tbliba devra répondre de tous ses agissements.

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