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Oran

Tout le monde dans l’eau!

Plusieurs indices révèlent une finalité fatale qui aurait sans doute des suites irréparables.

Tout le monde embarque sur le même bateau. Anarchie totale, bousculades dans l'eau et sur le sable et cela sur le rythme du chant raï qui continue à dérailler, absence totale des règles de distanciation tandis que le port obligatoire du masque est renvoyé aux calendes grecques, en plus du retour flagrant des solariums occupant des pans entiers un peu partout sur les plages d'Oran. Tel est le premier constat qui s'offre aux yeux de l'estivant «discipliné» dès qu'il met les pieds sur l'une des plages de la baie. Les Oranais se sont, après deux jours ayant suivi l'annonce de la réouverture graduelle des plages, déchaînés en observant un grand «exode» effréné vers la mer, sans se soucier des risques sanitaires qu'ils encourent, comme s'ils découvrent, pour la première fois, les ressacs de la baie, celle-ci a, en l'espace de deux jours, connu un flux jamais égalé auparavant, de l'est à l'ouest. Le relâchement est total au grand dam de ces personnes qui ne cessent d'appeler au respect des mesures préventives, celles-ci ne sont aucunement respectées alors que le deconfinement n'est pas décrété, la situation sanitaire est toujours de rigueur. Va-t-on droit dans le mur? Rien ne montre l'inverse étant donné que plusieurs indices révèlent une telle finalité fatale qui aurait sans aucun doute des suites irréparables. Hier matin, dès que 10 h ont sonné, plusieurs centaines d'hommes, de femmes, des jeunes, des moins jeunes et même des enfants continuaient à sortir dans la rue sans juger utile de prendre en compte les moyens de protection. Ils étaient plusieurs centaines à se rendre à la plage. Selon plus d'un, la plage peut servir de baromètre à l'aide duquel l'on peut aisément jauger le niveau de la «responsabilisation» et de la «conscience» citoyennes, ces deux éléments ne sont pas au rendez vous. Fermée, la plage a vite renoué avec l'activité estivale. Visiblement, ces amoureux de la bleue ne font que charger davantage la situation en «s'exposant au danger imminent comme ils exposent toute une population avoisinant les 2 millions d'âmes à une mort certaine, sinon à un long séjour dans les salles de réanimation des hôpitaux d'Oran». À cette situation de déferlement brutal s'ajoute le déchaînement des propriétaires de solariums, ces derniers proposant des services pour lesquels ils ne sont pas autorisés, la location des parasols et des tables. Cette anarchie est de visu perceptible sur ces plages que l'on croit ouvertes alors que le gouvernement n'a jusque-là évoqué que la «programmation de la réouverture graduelle des plages et des lieux de récréation». «Des mesures encore plus drastiques s'imposent, une manière d'inculquer davantage de civisme à ces gens suicidaires et ces personnes irresponsables agissant de la sorte», déplore un médecin ayant rebroussé chemin dès qu'il a constaté ce monde «fou» accomplir sa «folie» au vu et au su de tout le monde.

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