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Rentrée des classes

Tout n’est pas rose à bouira

Le directeur de l’éducation, Mourad Bouziane, a présenté pour la circonstance un rapport détaillé sur les préparatifs de la rentrée du 4 septembre prochain.

La rentrée sociale concerne en premier lieu trois secteurs, en l’occurrence l’Education nationale, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. Au regard des chiffres communiqués par les directions respectives, le retour des classes sera ordinaire. Sur le terrain tout n’est pas aussi rose qu’on veut le faire croire. Pour l’Education nationale, à peine les portes de la direction ouverte qu’ils sont des centaines de fonctionnaires à venir quotidiennement solliciter les services. Mercredi dernier déjà, une centaine de professeurs ont carrément obstrué l’entrée pour faire entendre leurs voix. Ces enseignants affectés administrativement pour combler les nombreux départs à la retraite en 2016 et 2017 étaient dans l’obligation de participer au mouvement annuel. Bon nombre se sont retrouvés hors de Bouira et des grandes villes en raison du barème qui favorise les plus anciens. Ces professeurs crient alors au scandale et refusent leurs nouvelles affectations. Du côté de l’administration, la position est ferme. Seul le mouvement opéré par la commission paritaire reste la référence. L’autre grand souci demeure le nombre d’exclus dans certains établissements. La rétention des notes décidée par le Cnapeste a lourdement sanctionné les élèves.
Pour les parents, la responsabilité des échecs est à incomber à l’administration et aux professeurs. «Si on avait donné les notes à temps, on aurait pu remédier aux manques de nos enfants et le résultat de la fin de l’année aurait été autre pour beaucoup d’élèves», nous confie un parent. Là aussi, pour la direction de l’éducation, le conseil des classes, reste souverain, et les parents ont la possibilité d’introduire des recours sur lesquels il statuera au cas par cas. Concernant l’enseignement universitaire où les inscriptions se font par Internet, l’unique souci demeure celui des délais très courts.
Reconversion à Haizer
L’autre grand problème reste cette paperasse lourde exigée à chaque rentrée. Ainsi, pour les dossiers de bourse on continue à exiger l’épuration des situations fiscales des parents alors que la bourse est un droit. «Pourquoi on ne déduit pas d’une année de bourse les dettes du père» s’interroge un père qui a des difficultés avec l’Ansej et dont la fille est sans bourse depuis l’année dernière. Pour la formation professionnelle, les choses se passent mieux, surtout que cette année Haïzer voit son centre de formation reconverti en institut spécialisé dans le tourisme et la restauration.
Le choix est judicieux puisque cette région a un potentiel touristique immense, mais inexploité. Pour revenir aux chiffres et à l’occasion d’un conseil exécutif présidé par le wali, les trois secteurs ont été passés en revue. Le directeur de l’éducation, Mourad Bouziane, a présenté pour la circonstance un rapport détaillé sur les préparatifs de la rentrée du 4 septembre prochain. La wilaya de Bouira a bénéficié de deux collèges d’enseignement moyen et d’un nouveau lycée qui porte les capacités à 544 écoles primaires, 127 CEM et 58 lycées à travers les 48 communes de la wilaya. Le taux d’occupation des classes (TOC) varie entre 20 à 38 élèves par classe. La surcharge qui caractérisait les CEM Khidder et Saïd Amar à Bouira sera atténuée après la décision d’ouvrir une annexe au niveau du lycée Mira. Deux établissements dispenseront l’enseignement de tamazight pour la première fois, il s’agit du CEM Khidder et du nouveau CEM à Lakhdaria. Pour l’encadrement pédagogique, un déficit est enregistré pour la langue française dans les trois paliers.
2000 places pour l’universitéIl en est de même pour les mathématiques et la physique. La direction de l’éducation de Bouira dispose de 9466 postes d’emploi et 9296 sont déjà pourvus. La formation professionnelle se résume à 46 établissements dont 20 centres de formation professionnelle, 10 annexes, 13 établissements spécialisés où étudient 14035 stagiaires. Pour l’année en cours, 177 spécialités sont destinées aux 7783 nouveaux venus encadrés par 414 formateurs. L’enseignement universitaire s’est doté de 2000 places pédagogiques. Pour rappel, l’université Akli Mohand Oulhadj, composée principalement de deux campus compte 23126 étudiants dans les formations pour l’obtention de la licence, master et doctorat (LMD). Elle comporte aussi six facultés et deux instituts d’envergure nationale. Sur un total de 737 encadreurs, 70% sont des maîtres assistants de catégories A et B et 100 maîtres de conférences. Si la moyenne nationale est de un professeur pour 25 étudiants le prorata à Bouira varie selon les facultés d’un professeur pour sept étudiants jusqu’à un pour 40 étudiants. Lors de la dernière session ordinaire, la deuxième de l’APW, le dossier a fait l’objet d’une réflexion et d’un débat qui ont laissé apparaître plusieurs lacunes qui entravent sensiblement la formation des étudiants. Des manques en personnels administratifs qui se résument à 578 ATS et contractuels, soit en deçà du nécessaire. Alors que le nouveau pôle qui s’étale sur 54 ha dispose de 10 accès et par manque de personnel de sécurité, l’administration s’est trouvée obligée de n’ouvrir que deux. Le personnel composé de 95 agents ne dispose ni de radio ni de tenue, encore moins de matériel nécessaire à la surveillance nocturne. Parmi les difficultés soulevées, il est question d’un manque énorme en matière d’alimentation en eau. L’ensemble des réseaux installés sur ce nouveau pôle réalisé il y a à peine 5 ans, est défectueux. Les six restaurants universitaires dispensent 21700 couverts par jour. Les enceintes sont dans une situation dégradée qui nuit à l’image, mais aussi à la qualité des repas. 17 000 perçoivent leurs bourses d’étudiants.

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