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Mohamed Djemaï, secrétaire général du FLN

«Toute approche sectaire ne sert pas le pays»

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le secrétaire général du FLN revient sur la conférence du 6 juillet prochain et esquisse la feuille de route de son parti.

L’Expression : Comment appréciez-vous l’initiative d’une partie de la classe politique qui compte organiser une conférence nationale le 6 juillet prochain ?
Mohamed Djemaï : Au FLN, nous estimons que toute initiative qui va dans l’intérêt du pays est la bienvenue. Sur le principe nous soutenons cette rencontre, comme nous le ferions pour toute autre démarche visant au rassemblement des Algériens autour de la recherche d’une solution négociée à la crise que nous traversons. Ce qui nous importe prioritairement, c’est de voir l’Algérie sortir de l’impasse et éviter une aggravation de la crise économique et sociale.
Cela pour le vœu qu’a de tout temps exprimé le FLN pour le pays et précisément depuis l’émergence des revendications populaires, ces quatre derniers mois. Il reste que cette posture responsable que nous pensons partager avec nombre de patriotes, nous impose aussi d’insister sur l’importance de n’ignorer aucune sensibilité politique nationale dans la recherche d’une solution. Le dialogue auquel nous appelons, nous le voulons inclusif. C’est à, mon sens, une condition sine qua non pour parvenir à un accord solide, à même de garantir les meilleures conditions de sortie de crise. En un mot, toute approche sectaire ou étriquée ne sert pas du tout le pays, bien au contraire.

Nous sommes à quelques jours de la tenue de cette rencontre. Dans le cas où une invitation vous est adressée répondriez-vous automatiquement ou poseriez-vous des conditions ?
Il faut d’abord que vous sachiez que les partis qui organisent cette conférence connaissent le poids du FLN et savent pertinemment que sans nous, ce genre de rencontres manquera d’un élément central et sera voué à l’échec. C’est ma conviction et celle des militants qui ne comprendraient pas qu’on mette la première force politique du pays à l’écart d’un processus engageant l’intérêt du pays. Cela étant, au risque de me répéter, nous demeurerons attachés au principe du dialogue, comme seul moyen de régler la crise. Pour répondre à votre question, je dirai oui, nous répondrons à une éventuelle invitation pour prendre part à la conférence. Mais cecidit, nous irons avec nos convictions. C’est-à-dire une sortie de crise rapide, conforme à la Constitution, avec au bout, une présidentielle pluraliste, honnête et transparente. Mais il est clair que nous écouterons tout le monde avec respect et sérieux et nous sommes ouverts au débat pour trouver une issue. Je reste convaincu qu’il existe au sein de la classe politique une volonté sincère de dialoguer. Donc je suis optimiste.

Le FLN a-t-il élaboré un plan de travail pour une sortie de crise ?
Oui, bien entendu. Nous avons mis en place plusieurs ateliers. Ils travaillent présentement sur tous les aspects de la crise qui secoue le pays. La principale instruction donnée aux cadres qui planchent sur des propositions de solutions est de ne jamais s’écarter des revendications légitimes exprimées par les Algériens, depuis le 22 février dernier. J’insiste sur le mot «légitime», car il est aussi certains slogans et autres revendications impossibles à satisfaire. Il est important de faire le tri dans les demandes populaires et mettre en avant les plus pertinentes et qui relèvent des intérêts supérieurs de notre pays.
Cela étant, je dois préciser que notre plan de travail repose sur quelques principes que l’on estime impérieux. Il y a d’abord notre attachement à la légalité constitutionnelle. Je souligne, à ce propos, fortement l’importance d’éviter une période de transition dont on ne peut pas mesurer les effets sur la stabilité du pays. De fait, nous appelons à un retour très rapide de la légalité constitutionnelle, sur la base d’un dialogue inclusif et responsable, avec l’ensemble des sensibilités politiques.
Nous considérons au FLN, que le temps est à l’unité nationale. La compartimentation idéologique ne doit pas avoir sa place dans le contexte de crise que nous vivons. Tous les acteurs de la scène nationale doivent absolument mettre l’intérêt de l’Algérie au-dessus de toute autre considération.

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