{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Filali Ghouini s’exprime sur les présidentielles de décembre prochain

«Transformons les slogans en voix»

Filali Ghouini, président du mouvement El Islah, a tenu, à travers cet entretien, à revenir sur l’importance que donne son parti, aux dernières évolutions de la scène politique, et exprimer clairement la position du mouvement El Islah.

L’Expression : Quelle est votre position et vos projections par rapportà l’annonce de la convocation du corps électoral ?
Filali Ghouini : Nous considérons que la convocation du corps électoral pour des élections présidentielles en décembre, est un couronnement du parcours du dialogue et des consultations, qui ont abouti, suite aux conclusions qui ont fait l’objet d’un consensus autour de l’impératif du retour à la voie électorale dans les plus brefs délais. Il est inconcevable de rester dans cette situation de crise, bien que les institutions de l’Etat aient maintenu leurs activités, le pays a besoin d’avoir un président de la République, élu d’une façon légitime, et qui représentera l’ensemble de la société. A ce titre, le mouvement El Islah valorise cette solution, et exprime toute sa satisfaction quant à la résolution de ce problème épineux. Il faut dire que la création d’une autorité indépendante pour les élections, libre de toute pression de l’administration, répond à une préoccupation majeure du peuple en matière de vote, c’est désormais un acquis. Au même titre que l’amendement de la loi électorale, les nouvelles conditions d’éligibilité des candidats, et la mise en place de garanties telles que le droit aux représentants de partis d’assister aux différentes étapes du vote, permettent d’exercer un contrôle sur les opérations. Au vu de toutes ces données, le Conseil constitutionnel, a tenu à prendre acte, que l’Etat à respecté ses engagements, que les résolutions du dialogue ont été respectées sans être amendées, ce qui est très important, car nous pensons que le travail de consultations et de médiation effectué par l’Instance, est un immense acquis en matière de transparence pour les élections. Par ailleurs, il faut dire que l’institution militaire, à sa tête le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, a joué un rôle déterminant en accompagnant pacifiquement et avec sagesse le peuple dans la réalisation de ses revendications.

Comment voyez-vous, la résolution du problème des préalables, entre autres, la libération des détenus d’opinion, et le départ du gouvernement ?
Je ne partage pas ce point de vue, qui dit mettre l’acceptation de certaines conditions, avant la présidentielle. La situation est délicate, et l’urgence réside dans la stabilité, l’unité, et la souveraineté du pays. On ne peut pas s’arrêter au traitement de ces conditions, alors que nous avons sur les bras un grand chantier, celui de la sécurité et l’avenir du pays. Ceci étant, nous estimons que la revendication populaire et le Hirak, ont le droit de poursuivre leurs contestations. Cependant nous considérons, au mouvement El Islah que le plus important, pour l’heure, est de réussir l’organisation de cette échéance. Ce qui n’empêche pas d’œuvrer pour la satisfaction de ces revendications populaires, lorsqu’elles sont légitimes.

Quelles sont pour vous les arguments susceptibles de convaincre les Algériens pour aller voter le 12 décembre prochain ?
En premier lieu, ce sont les programmes des candidats qui vont peser dans la décision des citoyens. Or, le problème qui subsiste, est sans conteste, la faiblesse de représentation des citoyens au niveau du Parlement, puisque les députés ne représentent que 4 à 5 millions de la population. Par ailleurs, pour ce rendez-vous, les circonstances sont inédites, et complètement différentes des échéances électorales précédentes, du fait qu’elles contiennent la promesse de la transparence et de la neutralité, à travers l’Autorité indépendante mise en place, et surtout, parce qu’il y a eu l’unanimité sur le choix de la solution électorale. A ce sujet, pour nous, il s’agit de transformer les slogans et les revendications en voix exprimées dans les urnes.
Comment le mouvement El Islah prévoit-il sa participation à cette échéance électorale ? Nous avons décidé de participer, en réponse aux réalisations et acquis des résolutions du dialogue, et devant l’adhésion de la majorité des parties et des acteurs de la scène politique et sociale, à la voie électorale comme seule solution de sortie de crise. Par contre, nous n’avons pas encore fixé le mode de notre participation, ce qui revient au majliss echoura, qui aura à trancher entre deux alternatives. Soit, on se présentera avec un seul candidat issu du parti, soit avec un candidat consensuel et issu d’une alliance entre les différents partis du mouvement islamique.

Quel est le contenu de votre programme pour ces élections ?
Sur le plan politique, en premier lieu il s’agit de sécuriser le pays, contre les tentatives et complots ourdis pour atteindre sa souveraineté. Ensuite, il faut renforcer le front intérieur, et favoriser l’exercice de la politique dans un cadre ouvert et large, de façon à permettre à tous les acteurs de s’exprimer librement, à travers la levée des pressions et des obstacles, et surtout la recherche de consensus entre les familles politiques. Sur le plan économique, il est impératif de mettre en place un nouveau paradigme efficient, qui serait le fruit de l’expérience des compétences nationales, et la matière grise algérienne établie à l’étranger. Il est important de penser à la période après-pétrole, de diversifier les ressources du pays, de relever la valeur du dinar, de développer les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’industrie et le tourisme, et assurer la création d’emplois et de richesses. Sur le volet social, l’urgence est dans la révision du système des subventions, la révision du taux d’application de l’IRG, et l’intensification du recouvrement fiscal.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours