Trois ministres dans l’œil du cyclone

Dans le but de former un front de lutte solide contre la propagation du coronavirus, trois secteurs, à leurs têtes respectives trois ministres, en l’occurrence, celui de la Santé, du Travail, et du Commerce, se retrouvent au-devant de la scène et ne cessent de multiplier les mesures pour tenter de s’adapter à l’évolution de l’épidémie qui vient de passer au stade 3.
Sur le terrain, il y a lieu de constater que leurs actions se traduisent tant par un discours qui oscille entre le souci de dire la vérité aux Algériens que par la nécessité de les raisonner et les rassurer. A l’image du ministre de la Santé, qui, en annonçant l’entrée en phase de propagation accélérée du virus, précise qu’un bilan chiffré de la situation est transmis chaque 2 heures au président de la République, précisant que «le comité scientifique de suivi épidémiologique de coronavirus publie quotidiennement à 17 h une déclaration sur l’évolution du virus en Algérie, ajoutant que « nous avons interdit aux directeurs de la santé des wilayas de déclarer les cas ».Cela étant, il va sans dire que le confinement général, qu’il soit volontaire ou imposé par l’Etat, est aux yeux de la majorité des Algériens, la solution adéquate pour une lutte efficace contre la pandémie, comme le rappelle Benbouzid « le meilleur moyen de limiter la propagation du virus dans notre pays est d’interdire les rassemblements et de faire preuve de responsabilité individuelle, arguant que chacun doit se considérer et considérer l’Autre comme étant des sujets contaminés. Le chef de l’État est le seul autorisé à déclarer le confinement ». Après avoir mené une guerre implacable aux spéculateurs, et aux commerçants, qui ont vu dans cette crise sanitaire, une aubaine pour multiplier leurs bénéfices, en provoquant une flambée des prix des produits de première nécessité, Rezig n’a pas hésité à sortir l’artillerie lourde.