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Ouverture des frontières, rentrées scolaire et universitaire

Trois verrous bloquent l'Algérie

Cela dépendra du niveau de régression que connaîtra la crise sanitaire.

Après plus de 7 mois de confinement et de déconfinement partiel ou total selon l'évolution de la pandémie de Covid-19 à travers les 49 wilayas du pays, l'heure n'est toujours pas à un retour à la normale. À l'ouverture des frontières, des trafics aérien, maritime et terrestre, à une reprise d'une rentrée scolaire ou universitaire dont les dates avaient été fixées puis mises en attente. Les élèves des différents paliers, primaire et secondaire devaient reprendre le chemin de l'école le 4 octobre, les étudiants celui de la fac le 19 septembre. Pour le moment, aucune décision officielle n'est tombée. La date du 19 septembre «n'est pas un choix définitif», a déclaré, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, sur les ondes de la Radio nationale. Cela dépendra du niveau de régression que connaîtra la crise sanitaire. La situation est certes, en amélioration depuis plusieurs jours. La décrue est significative après avoir atteint un pic le 24 juillet, 675 contaminations. Le dernier bilan faisait état avant-hier de 242 cas de personnes infectées. Mais on est cependant loin des statistiques, plus rassurantes, du mois de mai dernier alors que l'épidémie de coronavirus battait son plein. À travers le monde la situation est plus dramatique. Aux Etats-Unis, au Brésil ou encore plus proche de nous en France, notre premier partenaire économique dans le monde où réside une forte communauté algérienne le Covid-19 semble retrouver une seconde vie. Le nombre de contaminés se compte par milliers quotidiennement, plus de 7000 pour la journée du 13 septembre. Une donnée majeure qui se pose et qui conditionne l'ouverture des frontières. Objectivement, peut-on les garder ainsi encore plus longtemps sachant que leur fermeture depuis plus de 7 mois a occasionné des pertes considérables pour l'économie nationale? Elles sont astronomiques pour la compagne nationale de navigation aérienne. La suspension du trafic aérien depuis la mi-mars, en raison de la propagation de la pandémie du coronavirus dans le monde, a déjà engendré pour Air Algérie un manque à gagner de 38 milliards de dinars sur le chiffre d'affaires des vols passagers, un montant qui pourrait atteindre les 89 milliards de dinars d'ici à la fin de l'année, avait déclaré en juin le porte-parole de la compagnie. Un gouffre qui sera difficile à combler sans l'intervention de l'Etat qui est sur tous les fronts pour tenter de réduire cette fracture, maintenir le pouvoir d'achat, assurer la justice sociale. Alors que les recettes pétrolières qui constituent l'essentiel des revenus financiers du pays, s'annoncent bien maigrichonnes avec la dégringolade de l'or noir. Un casse-tête pour le gouvernement qui, s'il doit prendre la décision d'ouvrir l'espace aérien, ne doit pas non plus compromettre les acquis probants de sa stratégie de lutte contre la propagation du Covid-19. Le risque est avéré de voir le virus regagner du terrain. Une donnée fondamentale qui orientera sa résolution avec l'avis incontournable du Conseil scientifique du suivi de l'évolution de la pandémie qui aura aussi à se prononcer sur la date de la rentrée scolaire.
Plus de 7 mois de vacances forcées. Cela doit laisser des traces. Nos têtes brunes s'en souviendront certainement longtemps. Impatients de rerouver les bancs de l'école ou plutôt les copains et les copines, se prendre dans les bras, sera un des gestes inévitables qu'ils manifesteront pour fêter les retrouvailles. Ce qui n'est pas du tout recommandé par les gestes barrières qu'il faudra adopter pour éviter la propagation du Covid-19. Les vacances ne peuvent cependant s'éterniser. Le risque de voir les écoliers décrocher est trop grand. L'école étant un lieu de savoir, d'acquisition de connaissance, de socialisation pour l'enfant s'est imposé comme un repère incontournable autour duquel s'articule la vie de famille.
L'en tenir trop longtemps éloigné hypothéquera son équilibre. Retrouver l'école doit se faire obligatoirement sur la base d'un protocole sanitaire qui doit être strictement observé pour ne pas mettre en danger la vie des élèves, de leurs enseignants de tout le personnel de l'éducation. Ce qui est craint ce sont tes conditions dans lesquelles se trouvent les écoles algériennes. Des classes surchargées, plus de 40 élèves en moyenne, qui ne permettent pas d'observer les mesures de distanciation nécessaires pour éviter la propagation du coronavirus, des conditions d'hygiène déplorables, les sanitaires notamment, alors que certains établissements connaissent carrément des pénuries d'eau. Des inquiétudes évoquées par les syndicats Snapest, Cnapest...et la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (Fnape). Ce qui a certainement conduit le Premier ministre à surseoir à la date du 4 octobre qui devait signer l'ouverture des portes des écoles. Il va falloir pourtant décider... 

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