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Marches populaires

Un 39e vendredi sous la pluie

A l’échelle du pays, la mobilisation était différente d’une région à une autre.

Les manifestants étaient nombreux à battre le pavé pour exiger le changement de système. Visiblement, la mobilisation est supérieure à celle de vendredi dernier. Les premiers groupes commencent à se former dès 11 h au niveau de plusieurs points de ralliement des manifestants.
L’esplanade de la Grande Poste, la place du 1er Mai ainsi qu’à Bab El Oued, les rangs des foules grossissaient un peu plus tôt que d’habitude. Il était 14h20, le cortège venant de Bab El-Oued arrive à la rue Asselah Hocine longeant la wilaya d’Alger. Des badauds agrippés à la rampe Louni Arezki, surplombant ladite rue, s’affairent à faire des «live» ou diffusion en directe des vidéos de la procession impressionnante. Ce 39e vendredi consécutif de manifestations, aura permis de constater la détermination des manifestants. Ces derniers étaient également assez nombreux dans la rue Hassiba Ben Bouali où plusieurs cortèges s’y rencontrent. «Hé ho, leblad bladna, wendirou raïna, makache el vote !», (C’est notre pays, on fera ce qui nous plaît, pas de vote), scande la foule.A la fin de la prière du vendredi, la rue Didouche Mourad se remplit de manifestants. Ces derniers ont notamment réitéré leur rejet de l’élection du 12 décembre. Cette 39e marche intervient à J-2 du lancement de la campagne électorale. Par ailleurs, comme à l’accoutumée, les Algériens ont battu le pavé à travers plusieurs wilayas du pays. Il faut dire que la justice et la thématique de son indépendance du pouvoir exécutif, soit l’acquittement de cinq détenus, arrêtés et incarcérés pour le port de l’emblème amazigh n’a pas réduit ce branle-bas judiciaire. « Notre mouvement se poursuivra jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteint », est-il écrit sur une autre pancarte. Les manifestants ont aussi arboré les portraits des détenus pour réclamer leur libération, des slogans acerbes et hostiles aux candidats à l’élection présidentielle, notamment.
Bref, le 39e vendredi de mobilisation populaire n’a pas dérogé à la tradition. Les mêmes slogans, la même détermination et le même itinéraire. Les Algérois qui ont pris part à la marche, ont coché une autre semaine à leur mouvement de mobilisation. Dans le reste du pays, la mobilisation était différente d’une région à une autre. Alors que dans certaines wilayas, les citoyens n’ont pas manifesté, dans d’autres par contre, le Mouvement populaire s’est exprimé avec un niveau de mobilisation différent. A Oran, Annaba, Tizi Ouzou et Béjaïa, pour ne citer que les plus en vue, les marches se sont bel et bien tenues, mais n’ont pas été véritablement marquées par une mobilisation remarquable. Il faut souligner néanmoins que beaucoup d’Algériens demeurent encore convaincus de la nécessité d’occuper hebdomadairement la rue pour s’assurer du recouvrement effectif de la souveraineté du peuple sur sa destinée.

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