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Le Covid–19 a troublé la joie et la convivialité qui distinguent cette fête

Un Aïd parasité

En s’invitant aux fêtes, le coronavirus a perturbé la convivialité festive qui distingue habituellement la célébration offrant ainsi au monde musulman, l’Aïd le plus triste qu’il n’a jamais connu. Sans les cris et chahuts des bambins, les cités et autres quartiers et rues, perdent toutes leurs couleurs.

Le Ramadhan a été d'un goût très amer cette année: sans mosquées, sans soirées ni rencontres avec la famille et les amis. Pareillement sera l'Aîd El Fitr pourtant boulimique en gâteaux très sucrés. Deux journées moroses, sans couleurs ni joie de vivre. En s'invitant aux fêtes, le coronavirus a parasité la convivialité festive qui distingue habituellement la célébration offrant ainsi au monde musulman, l'Aïd le plus triste qu'il n'a jamais connu. Un Aïd sans la résonance du takbir et du tesbih que des milliers de fidèles répètent généralement sur le chemin de la mosquée, chaque matin de l'Aïd. Certes, pour préserver cette tradition et perpétuer cette pratique religieuse, les évocations ont été autorisées via les haut-parleurs des mosquées, mais cela n'aura pas le même effet. Et si les haut-parleurs vont remplacer la voix des croyants, qui remplacera le rire des enfants? Parés de leurs plus beaux habits, seuls les enfants ont l'habitude d'apporter la note de gaieté et de bonheur durant la fête. Sans les cris et chahuts des bambins, les cités et autres quartiers et rues, perdront toutes leurs couleurs. Mais que faire face à la crise sanitaire qui oblige les populations du monde entier, depuis plus de quatre mois, à se confiner pour éviter la propagation du Covid-19? L'Algérie a également été dans l'obligation de prendre des mesures préventives bien avant l'apparition de la maladie sur son sol. Ces mesures ont été réévaluées à chaque fois que la situation évoluait. Aujourd'hui, avec près de 8 000 cas confirmés, quelque 580 décès et une moyenne de 200 personnes contaminées quotidiennement, le président de la République n'a eu d'autre choix que celui de suivre les recommandations du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus et de renforcer les mesures protectrices en imposant un confinement sanitaire beaucoup plus rigoureux, notamment pour les 48 heures de l'Aïd. Le but évidemment est de limiter les déplacements des citoyens que ce soit au cimetière ou chez la famille. Il a ainsi été décidé donc la suspension totale de la circulation pour tous les véhicules durant les deux jours de fête sur l'ensemble du territoire national. Mais même marcher à pied, les citoyens ne pourront le faire que jusqu'à 13 h, heure à laquelle ils sont tenus de revenir chez eux pour ne plus en ressortir que le lendemain à 7h du matin. Dur, dur donc sera l'Aïd! La privation de liens familiaux, c'est ce qui pèse surtout. D'habitude, même les enfants qui vivent à l'étranger regagnent le pays durant le Ramadhan pour partager la joie de l'Aïd avec les leurs. Parmi ceux vivant en Algérie, la majorité se déplace vers le village pour se retrouver autour de la même table avec les parents, les frères et soeurs. Mais avec le coronavirus, chacun reste bloqué chez soi et c'est terriblement triste. C'est là le prix à payer si les Algériens veulent rapidement
retrouver leur quotidien et en finir définitivement avec le confinement. Ils doivent respecter les gestes barrières et les mesures préventives, s'imposer une distanciation réglementaire, porter le masque dans les lieux publics, comme cela a été imposé par les services sanitaires, et faire baisser la propagation de la contamination jusqu'à la réduire à néant. Ce n'est qu'une fois le coronavirus éradiqué que les Algériens pourront reprendre leur vie tout en restant vigilants jusqu'à ce qu'un vaccin contre le virus, soit développé.
Les citoyens qui auront été obligés de se confiner durant les deux jours de l'Aîd pourront se jeter, les uns dans les bras des autres, au 3ème jour de la fête. S'ils décident de le faire, ils devront tout simplement se préparer au pire. Car, aucun Etat, avec tous ses moyens répressifs, ne peut faire face au laxisme assassin du citoyen si ce dernier ne décide pas d'adhérer à la lutte contre le coronavirus. C'est dire que seule sa prise de conscience pourra le sauver.

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