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EHS des frères Boukhchem d’Oued El Athmania (mila)

Un drame et des interrogations

Une jeune maman de 32 ans a rendu l’âme après un accouchement normal.

Un autre drame et pas des moindres vient de se produire à l’EHS des frères Boukhchem dans la localité de Oued El Athmania dans la wilaya de Mila. Une jeune maman de 32 ans a rendu l’âme après un accouchement normal, faute de plaquettes de sang.
Le drame s’est produit jeudi matin, alors que la victime, selon le directeur de l’EHS, avait accouché vers 23 heures. Notre interlocuteur qui n’a pas souhaité une première fois répondre à nos questions par téléphone, nous a rappelés pour nous informer que la victime a reçu au moins six poches de sang et que la gynécologue l’ayant prise en charge a fait son possible pour la sauver. Néanmoins, la victime qui souffrait d’une embolie amniotique avait besoin de plaquettes et non de poches de sang, puisqu’elle souffrait d’un problème de coagulation, nous explique un spécialiste au niveau de Constantine.
Le directeur, malgré ce drame, nous a dressé un tableau exhaustif sur cet établissement hospitalier qui a pourtant fait l’objet de plusieurs écrits, confirmant que tous les moyens existent et que l’EHS qu’il gère depuis mai 2018 est l’un des meilleurs. Il confie d’ailleurs que lors de son installation, il a découvert un établissement doté de tous les moyens et matériels nécessaires. Il était revenu à de meilleurs sentiments pour nous informer que tout ce qui est rapporté sur les réseaux sociaux est complètement erroné.
Cependant, avant le drame, nous avons mené notre propre enquête et tout ce qui a été confié par le directeur a été contredit par les employés qui ont dénoncé une gestion catastrophique, un manque flagrant de moyens et des conditions lamentables qui leur sont imposées, lors de l’exercice de leurs fonctions.
Oxygène, tubes de perfusion, pénurie de médicaments, absence de clichés pour pratiquer des radios et une ambulance en panne, pour ne citer que ces problèmes et le personnel médical doit faire face aux moyens du bord. On ap-prend également que certains praticiens n’ont pas été payés depuis quatre mois, il s’agit de chirurgiens, en plus depuis voilà six mois, les gardes n’ont pas été honorées.
Les employés ont pourtant établi plusieurs rapports et adressé des correspondances au wali, mais en vain. La situation demeure telle qu’elle est, sachant que certains ont été suspendus après avoir exprimé, tout à fait au départ, leur soutien au Hirak par un sit-in.
Les employés sont même privés de leurs fiches de paie. Pour eux, il est impossible d’être rentables dans ces conditions et demandent le départ du directeur. Ainsi, les employés, qui constituent une importante composante du staff médical, réclament une commission d’enquête de la tutelle pour venir vérifier la situation de l’EHS qui se dégrade de plus en plus, comme le prouve des photos qui nous ont été confiées. Sur ces photos, on remarque la réutilisation des draps jetables, d’autres déchirés et des conditions honteuses dans lesquelles les patients sont admis.
Le ministère de la santé est invité à faire un constat, demandent les employés. Qui a tort et qui a raison ? Seule la tutelle est capable de trancher, sachant que le staff médical compte des compétences, chose d’ailleurs reconnue par le directeur lui-même.

De Quoi j'me Mêle

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