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Un gouvernement hors-sol

On sait ce que l’endettement extérieur coûte à la classe moyenne.

Le gouvernement Bedoui ne semble pas savoir quelle attitude prendre pour «faire plaisir» aux uns et aux autres. Les annonces «tonitruantes» font visiblement partie de sa stratégie de gouvernance.
Il se dégage une sorte de volonté de vouloir se distinguer, «faire le contraire» du gouvernement précédent. Un tour de vis dans les importations de kits d’assemblage automobile, de produits électroniques et électroménagers, autorisation d’importation de véhicules usagers et, aujourd’hui, la fin du financement non conventionnel. Il est très facile de lire dans les décisions du gouvernement. Toutes ces sorties répondent, point par point, à des polémiques suscitées par les contradicteurs de la politique suivie par les gouvernements précédents. Soit. On peut supposer que la stratégie industrielle et le financement de l’économie par le recours à l’emprunt intérieur, ne soient pas bénéfiques pour le pays. Mais avant de sévir, à grand renfort médiatique, n’aurait-il pas été plus indiqué de faire un diagnostic complet de la situation de l’industrie et des finances de l’Etat ?
A voir la précipitation des minis-tres de l’Industrie, du Commerce, des Finances et plus récemment de celui de la Communication, force est de constater que l’objectif premier du gouvernement actuel n’est pas tant la préservation des finances du pays que l’empressement d’en finir, par tous les moyens, avec les «vestiges» des Exécutifs qui l’ont précédé aux affaires. Il suffirait tout simplement de voir l’impact direct sur l’emploi, suite aux décisions de limitation des importations des kits SKD pour déduire de la légèreté de la décision prise à l’encontre des assembleurs. Indépendamment des délits et autres dépassements de la réglementation dont se seraient rendus coupables les opérateurs économiques, il fallait prioritairement voir l’intérêt des travailleurs et des filières industrielles elles-mêmes.
Les dégâts à venir dans l’automobile, l’électronique et l’électroménager sont certains et aucun plan de sauvegarde digne de ce nom n’est prévu. Le gouvernement Bedoui se contente juste de dire que son souci consiste à préserver les finances du pays. Il semble oublier que son principal souci devrait être aussi la préservation et la création d’emplois. Or, dans ce domaine, il se dégage une incompétence criarde.
L’Exécutif donne l’impression de ne pas savoir où il va. Son action se limite à la destruction de ce qui a été construit, sans la moindre ébauche d’une quelconque politique susceptible de rassurer les Algériens. Le comble de cette incompétence tient dans les déclarations de son porte-parole qui a critiqué le recours au financement non conventionnel, mais n’apporte aucun argument pour étayer son propos. Il ne le pourra d’ailleurs pas, puisque l’essentiel des griefs qu’on pourrait opposer à la planche à billets serait une inflation à trois chiffres.
Or, au dernier pointage de l’ONS, celle-ci reste sous les 5%. Cela en sus des prévisions de croissance qui demeurent positives. Il faut savoir, à titre comparatif, qu’en Turquie, l’inflation flirte avec les 20%. Si le financement non conventionnel a totalement déstructuré les indices macroéconomiques du pays, qu’on le dise clairement, mais encore faut-il pouvoir le prouver.
Le gouvernement Bedoui et la flopée d’«experts» qui tirent sur cette méthode de financement, n’ont pas le moindre argument sérieux à faire valoir. Ils conduisent le pays vers l’endettement extérieur. Et on sait ce que cela coûte à la classe moyenne et aux Algériens de condition modeste. 

De Quoi j'me Mêle

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