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Entre vacances prolongées, fin du bac et reprise timide du travail

Un mois de septembre en mode «corona»

Il y a des changements qui se sont opérés sur nos modes de vie. Une transition pas évidente pour beaucoup de personnes. Les sociologues et psychologues devraient s’y pencher pour éviter une dépression nationale…

Un jour il pleut et il vente et le lendemain c'est la canicule! Le temps fait des siennes en ce mois de septembre. Mais ces perturbations climatiques s'adaptent parfaitement à cette rentrée sociale qui n'en est... pas une. «Ce n'est pas l'été indien, mais...coronien», plaisante Samy, un père de famille qui n'arrive pas à se retrouver avec ce mois de septembre pas comme les autres. «D'habitude, nos vies sont réglées comme une montre suisse.
Les vacances en juillet ou en août, le mois de septembre c'est la rentrée, l'achat des vêtements et des affaires scolaires», assure-t-il. «Aujourd'hui, on est complètement déboussolé. On ne sait pas s'il y aura une rentrée scolaire ou non, si on doit acheter à nos enfants des affaires, si on doit continuer à profiter de l'été...», ajoute celui qui est dans l'expectative. Il n'est pas le seul dans cette situation. Samir lui aussi se pose des questions sur ce mois de septembre «exceptionnel». «Ma fille vient de passer son bac et mon fils son BEM. En principe, la fin de ces examens signifie le début des grandes vacances. Mais...», rappelle-t-il. Que faire alors? Samir a choisi de prendre quelques jours de vacances en espérant que le temps soit clément. «En attendant aussi les résultats du baccalauréat dont l'attente est très longue!», réplique-t-il non sans être inquiet de la suite de l'année. Une inquiétude que partage Fella. Celle à qui le confinement a presque fait perdre la tète pense que cette rentrée au rabais risque de la rendre folle. «Quand on voit ce qui se passe en Europe, il y a de quoi s'inquiéter. Ils font face à une seconde vague alors que l'hiver n'est pas encore là», constate-t-elle. «On risque fortement de vivre le même scénario. La rentrée sera soit remise en cause ou ce sont nos vies qui le seront», s'inquiète, celle qui se dit être, aujourd'hui, devant une question philosophique. «Continuer à vivre ou se protéger pour vivre...», rétorque-t-elle avec beaucoup d'esprit.
Que faire?
La réflexion de Fella donne effectivement à réfléchir! Après plus de 7 mois de confinement, les Algériens sont appelés à reprendre leur vie tout en s'adaptant aux contraintes liées au virus. Mais les citoyens s'interrogent: «Que faire?» «Où aller sans prendre de risque?», se demande Karima qui avoue avoir profité de la plage durant le mois d'août. «Mais le temps commence à faire des siennes, on s'interroge sur ce qu'il faut faire sans que cela ne mette en danger notre santé et celle de nos proches», assure-t-elle. «La dernière fois, nous sommes partis en famille dans un restaurant. Je me suis tenue le ventre pendant 15 jours en attendant qu'un symptôme apparaisse chez moi, mon mari ou l'un de mes enfants», rapporte-t-elle en avouant que cela lui jouait grandement sur le moral. «Si une sortie qui est censée nous permettre de respirer se transforme en une angoisse constante, il vaut mieux rester chez soi», se désole-t-elle.
Lamine a, lui, décidé de faire tout à fait le contraire. Confiné depuis le début de la crise sanitaire, il a décidé de se relâcher complètement en ce mois de septembre. Advienne que pourra! «Je suis resté sur mes gardes depuis le mois de mars, aujourd'hui j'ai décidé de retrouver ma vie. C'est tous les jours, restaurant, café, plage...J'espère attraper le virus très rapidement pour en finir avec cette vie de perpétuelle tension», révèle ce jeune homme qui avoue être au bord de la dépression.
Comme Lamine, beaucoup profitent des dernières «lueurs» de septembre pour décompresser et profiter des vacances qui ont été tronquées des mois de juin et juillet. Les plages continuent à recevoir de grandes foules. Malgré le couvre-feu sanitaire de 23h toujours en vigueur dans beaucoup de régions, la vie nocturne continue de plus belle. Le temps qui s'est rafraîchi ces derniers-jours n'empêche pas les citoyens de se balader dans les rues du pays en savourant une bonne glace bien fraîche. Bref, on oublie les temps qui courent pour rattraper l'été perdu...
Au grand dam des «septembristes»
Ce prolongement exceptionnel de l'été ne fait pas que des heureux! Les «septembristes» se voient «contrariés» dans leur saison. Ils représentent une minorité qui envahit les plages dès que la grande foule rentre chez elle. Ils aiment profiter des plages désertes, ils ont leurs habitudes et ils n'aiment pas qu'elles soient contrariées. «Je suis de ceux qui prennent leurs vacances au mois de septembre. Les plages sont habituellement vides.
Ce sont presque les mêmes personnes qui se retrouvent à pareille période chaque année», fait savoir Zaki, fan de l'été indien. Toutefois, il assure que cette année il y a presque autant de monde sur les plages que le reste de l'été. «Les gens profitent. Ils ont raison, même si cela interfère un peu sur nos plans et habitudes», soutient-il. Farah n'est pas du même avis. «Chacun sa saison, alors laissez-nous tranquille», plaisante-t-elle. «Plus sérieusement, cela fait très bizarre de voir cette foule en septembre.
On a perdu tous nos repères, la dernière fois je ne savais même pas quelle date on était», poursuit-elle avant d'être interrompue par son ami qui l'accompagnait.

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