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Béjaïa

Un parkingeur agresse un vacancier

Il n’a dû son salut qu’à l’arrivée de la police qu’il fuyait, ensanglanté par son agresseur.

La gestion des parkings fait de nouveau parler d’elle. Le diktat imposé par les gardiens se transforme souvent en rixes qui parfois tournent au drame. C’est le cas encore une fois sur la côte ouest de la wilaya de Béjaïa lorsqu’un vacancier a été sauvagement agressé à l’arme blanche suite à son refus de s’acquitter d’un droit de stationnement à proximité d’une plage de Souk El Tenine, c’est ce qu’a indiqué un communiqué de la sûreté de la wilaya de Béjaïa.
Un jeune âgé de 22 ans s’est inventé le métier de gardien de parking comme le font d’ailleurs un peu partout, les jeunes en cette période estivale. B. R. originaire de la région de Souk El Tenine, selon la police, s’et présenté devant sa victime, qui allait quitter les lieux après avoir déposé sa famille sur la plage. Ne s’étant pas garé proprement dit, le vacancier a refusé en toute logique de s’acquitter des 100 dinars que le gardien du parking lui exigeait coûte que coûte. C’est à ce moment précis que le différend entre les deux personnes tourne à l’agression sauvage. Le gardien du parking n’a pas hésité alors à user de son arme blanche, en blessant gravement sa victime, qui n’a dû son salut qu’à la fuite vers la Route nationale tout ensanglantée. La police intervient immédiatement et arrête l’agresseur, qui sera vite présenté par-devant le procureur de la République près le tribunal de Kherrata, qui l’a cité à comparaître pour «coups et blessures volontaires» et «exploitation d’un parking sans autorisation». L’agresseur écopera d’une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 200.000 DA, selon le rapport de la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’agression arrive au niveau des parkings de la wilaya, l’année dernière, un autre estivant avait fait objet de la même agression sur une plage voisine. Il succomba à l’hôpital Khellil Amrane. Ce jeune d’El Oued avait été rapatrié dans un cercueil. Six individus, originaires de la région et âgés entre 20 et 35 ans, avaient été écroués. Cette année, ce genre de méfaits survient encore pour rappeler aux autorités ôh combien il est important de suivre de près et d’organiser les parkings plus particulièrement en cette période de flux d’estivants.
En dépit des instructions des pouvoirs publics et des opérations d’éradication, certes sporadiques, menées ici et là, les parkings clandestins refont surface. Que ce soit dans la ville et plus particulièrement sur les plages de la wilaya, des jeunes s’autoproclament gardiens de parking, une affaire juteuse qui ne les engage en rien juridiquement, car ces parkings ne sont pas octroyés légalement. Ce sont, généralement des portions de rue ou des espaces entre immeubles, près des plages et des marchés qui sont exploités illégalement par des jeunes qui imposent aussi bien leur loi que le prix. 20 DA par-ci 50 DA par là, les prix peuvent aller jusqu’à 200 DA sur les sites touristiques comme le cap Carbon, la Brise de mer et les différentes plages du littoral. Et gare à l’automobiliste qui n’obtempère pas. La sanction tombe vite. Lorsque ce n’est pas l’ordre de quitter les lieux c’est carrément les menaces, les insultes, voire des agressions physiques comme c’est le cas sur la plage de Souk el Thenine. Ces «gardiens» agissent en toute impunité au vu et au su des autorités qui empruntent pourtant ce trajet et constatent tout de visu, mais ne font rien devant l’étendue du phénomène. Un aveu de leur incapacité d’endiguer ce fléau qui ne dit pas son nom.
Ce n’est certainement pas avec ce genre de laisser-aller qui s’ajoute aux fermetures de routes et les sempiternelles coupures de courant que l’on va faire avancer l’économie locale basée pour l’essentiel sur l’activité touristique en cette période estivale. Il faut surtout ne pas s’étonner aussi de la baisse de la fréquentation, dont ne cessent de se plaindre les opérateurs économiques. Le tourisme est un état d’esprit, pour paraphraser un propriétaire d’un hôtel à Tichy, qui s’indigne face à l’absence de coordination entre les différents services étatiques et les opérateurs économiques. «C’est comme si chaque partie travaille contre l’autre», regrette-t-il. La réussite n’est pas pour demain.

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