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La loi de finances complémentaire adoptée par le Parlement

Un texte «taillé» dans l'urgence

La LFC 2020 qui sera signée incessamment par le président de la République, a dû subir des correctifs imposés par la pandémie de coronavirus et la chute des prix du pétrole.

Feu vert pour le gouvernement. Son plan d'action doit être exécuté dans des conditions économiques qu'il aurait souhaité plus favorables. Mais à la guerre comme à la guerre, il ira au charbon sur un terrain miné où chaque pas qu'il aura mis en avant doit représenter une parcelle précieuse de ce «territoire» qu'il doit conquérir.
Un territoire qui fera la part belle à l'économie verte, celle du savoir et de la connaissance, ainsi qu'aux énergies renouvelables pour réduire la dépendance du pays à son pétrole qui n'a eu de cesse de le mettre dans une situation de stress cyclique, à chaque dégringolade des cours de l'or noir. C'est à cette nouvelle ère que se projette le pays, avant qu'elle ne soit plombée par le Covid-19 qui a exacerbé la chute des prix du pétrole qui ont plongé le pays dans une sévère crise financière. C'est dans ce contexte qu'a été adoptée la loi de finances complémentaire, par les deux chambres du Parlement.
La LFC 2020, qui sera signée incessamment par le président de la République, a dû subir des correctifs imposés par cette conjoncture particulière. La crise financière s'annonce redoutable. L'Algérie ne disposera que de 44 milliards de dollars de réserves de change, d'ici la fin de l'année. Comment ne pas griller ces dernières cartouches pour s'en sortir à moindres frais? Le gouvernement a tranché. Le budget de l'Etat sera réduit de moitié. Une mesure qui répondra en partie aux décisions prises par le chef de l'Etat en faveur des revenus modestes. Le Snmg sera augmenté. Il passera de 18 000 dinars à 20 000 DA.
Des primes ont été accordées au personnel soignant, aux premières loges dans la lutte contre la propagation du Covid-19. Les retraites seront revalorisées et les salaires inférieurs ou égaux à 30 000 dinars seront exonérés de l'IRG (impôt sur le revenu global), cette dernière décision faisant partie d'une des promesses de campagne que le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a tenu à honorer, malgré une situation financière délicate.
L'entrée en vigueur de la loi de finances complémentaire 2020 verra aussi l'augmentation des prix du carburant ce qui fera incontestablement grincer des dents les automobilistes. En ce qui concerne l'importation des véhicules neufs, il va falloir attendre probablement 2021 pour voir ces voitures sillonner nos routes, cahier des charges oblige.
Un des correctifs majeurs apporté par la LFC 2020 consiste en la suppression de la règle de répartition du capital social 49/51, à l'exclusion des activités d'achat et revente de produits et celles revêtant un caractère stratégique. Un verrou qui vient de sauter et qui doit rendre plus attractif l'investissement. Pour relancer les industries mécanique, électronique et électrique, à travers des exonérations fiscales et l'exemption des droits de douane, mais en écartant les collections destinées à l'industrie de l'assemblage et du montage automobiles (CKD), il a été décidé d'instaurer un nouveau régime préférentiel.
Des mesures incitatives et des facilités d'ordre fiscal ont été prises au profit des start-up activant dans le domaine de l'innovation et des nouvelles technologies, tandis que des mesures d'aide exceptionnelles destinées aux secteurs économiques impactés par la pandémie de Covid-19 ont été actées avec la prolongation des délais des déclarations fiscales et douanières. Les contours de la loi sur laquelle reposera la politique financière du pays sont désormais tracés. Un texte «taillé» dans l'urgence.

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