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Une bombe a été désamorcée

Abdelmadjid Tebboune a recentré le débat désamorçant ainsi une crise qui minait les relations entre les deux pays.

Peine perdue. La guerre voulue par ceux que le ministère des Affaires étrangères a qualifié de « milieux qui ne souhaitent pas l'avènement de relations apaisées entre l'Algérie et la France, après 58 ans d'indépendance (...)», n'a pas eu lieu. Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidé, avant-hier, Abdelmadjid Tebboune a recentré le débat désamorçant ainsi une crise qui minait les relations entre les deux pays. Le président de la République a souligné que l'intérêt accordé à la Mémoire nationale sous tous ses aspects n'était pas motivé par «des considérations conjoncturelles», mais qu'il s'agissait d'un devoir national sacré «ne tolérant aucun marchandage et qui restera en tête des préoccupations de l'Etat, afin d'immuniser la personnalité nationale».
Tebboune a salué à cette occasion tous «les pays frères et amis qui ont apporté aide et assistance à la glorieuse révolution armée». Dans cet hommage, il n'a pas omis de citer, notamment «les citoyens français qui se sont soulevés contre la politique coloniale de leurs gouvernements». La différence est de taille entre le peuple français qui, dans sa majorité, a soutenu le combat des Algériens et l'ordre colonial condamnable.
Les malentendus sont donc levés et la dernière boursouflure médiatique, ne traduisait pas une guerre ouverte des mémoires entre deux pays, entre deux États, mais de redonner au peuple les moyens de se réapproprier son Histoire et sa Mémoire dans le cadre du roman national. Car il fallait bien en finir avec ce déni permanent d'une mémoire ballottée au gré des humeurs politiques
Après une douloureuse histoire commune et de multiples rendez-vous manqués, fallait-il encore rajouter une autre page au roman passionnel des relations entre les deux pays?
Derrière l'avalanche de commentaires qui ont accompagné la diffusion des deux documentaires des chaînes de télé publiques françaises sur l'Algérie se profilait une crise réelle. S'il y avait une explication, cela a été fait de manière diplomatique. Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations. Ce qui est loin d'être une escalade diplomatique, mais une manière de rompre avec la politique des silences. L'ouverture d'un front entre Alger et Paris en ce moment précis fera de nombreux heureux: ce sera le festin des fauves. L'extrême droite française et les islamo-baâtistes en Algérie en font la même cause quand il s'agit de casser ces liens culturels et économiques.
L'Algérie reste sur le même front de la lutte antiterroriste. Un défi appelé à se renforcer davantage avec le nouveau contexte régional qui se dessine au Sahel et au Mali Au-delà des questions liées à la géopolitique, les relations politiques, économiques et culturelles occupent une place prépondérante dans les liens entre l'Algérie et la France.
La France est le deuxième partenaire économique de l'Algérie après la Chine. Entre les deux ce sont 6 millions de citoyens qui vivent en France avec tout ce que cela implique comme liens sociaux, culturels et impact économique.

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