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Algérie-France

Une histoire compliquée

Le peuple algérien qui n'a jamais remis en cause son indépendance n'éprouve aucune animosité particulière à l'endroit de la France.

Née dans le tumulte d'une guerre d'indépendance qui a marqué le vingtième siècle, la République algérienne, jadis, un ensemble de départements français, n'est pas une nation comme une autre. Vu de l'Hexagone, le «décrochage» des territoires à 100% français durant 132 longues années, aura été une déchirure pour une partie du peuple français. Ils étaient un million à y vivre et certains y ont bien prospéré. Près de
58 ans plus tard, il reste encore dans le fond de la campagne française et dans quelques salons huppés de Paris, des réminiscences du paradis perdu.
Vue d'Algérie, l'indépendance a été un acte fondateur de la nation, le recouvrement d'une dignité bafouée, la reprise en main par le peuple algérien de sa propre destinée. Entre les deux, il y a bien entendu les millions d'émigrés et les binationaux qui vont constituer un jour le pont que traverseront Algériens et Français dans le cadre d'une amitié et d'un partenariat débarrassés des relents du passé.
Le dire est, bien entendu, moins compliqué que de le faire. Et pour cause, toutes les tentatives de construire ledit pont se sont heurtées aux velléités colonialistes d'une minorité de Français revanchards qui ne cherchent rien d'autre que d'entretenir le mythe d'une Algérie française qui aurait été un parfait exemple de cohabitation entre les populations. Ils savent qu'il n'en est rien, mais persévèrent l'utopie dans leur tâche d'arrière-garde.
à défaut de réaliser leurs desseins néocolonialistes, ils jouent à parasiter les relations entre Alger et Paris à coups d'opérations médiatiques ou de complots politiciens. Ils ont réussi à recruter quelques soldats des deux bords de la Méditerranée et s'appliquent à couper les binationaux de leurs racines algériennes et dévoyer l'image du peuple algérien jusqu'à le faire ressembler à un ramassis de brigands et d'intégristes.
Sur les 58 ans d'activisme, ils ont fini par être tournés en bourrique, tant il est vrai qu'ils n'ont absolument pas réussi dans leur entreprise, preuve en est la «claque» du Hirak qui les a déstabilisés. Un Hirak tellement mûr politiquement qu'ils ne sont pas parvenus à le contrôler ni à partir d'Algérie ni de la France. Les quelques «brebis» qu'ils ont récupérées pour les servir sur les plateaux de télévision n'ont pas ébranlé la détermination des Algériens de tenir à leur unité quelles qu'en soient leurs divergences idéologiques. Près d'un an et demi après l'irruption du Mouvement populaire sur la scène politique, l'Algérie est plus forte que jamais.
Le peuple algérien qui n'a jamais remis en cause son indépendance, n'éprouve aucune animosité particulière à l'endroit de la France. Des millions de Français ont l'Algérie pour origine. Ce sont ces Algéro-Français qui maintiennent une attache entre les deux sociétés. Il est objectivement impossible de couper ce lien.
Aux Français donc, peuple et Etat, de comprendre, une bonne fois pour toutes, le message d'une nation naissante, différente, mais prête à assumer le passé commun, à la seule condition qu'en face, on partage le même sentiment et au lieu de laisser une minorité haineuse pointer du doigt leurs binationaux et fomenter des stratagèmes pour en faire un abcès dans les relations entre les deux pays, qu'ils en fassent un instrument de facilitations du futur algéro-français.

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