{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Oran

Une journée pas comme les autres

Des habitants des quartiers populaires ont brillé par leur mobilisation .

44,24%. Tel est le taux de participation des Oranais à l’élection présidentielle tenue avant-hier. Autrement dit, sur plus de 1 million de votants, plus de 400 000 inscrits au fichier électoral se sont exprimés en se rendant, timidement, le matin avant que l’engouement ne se fasse observer à partir du début de l’après-midi. Le sondage de 11 h a fait ressortir que le taux des votants de la matinée a été de 7,22%. Lors de ce scrutin, le premier en son genre après la chute de Bouteflika, des habitants des quartiers populaires ont brillé par leur mobilisation, transformant le jeudi en une journée leur appartenant, en s’exprimant librement sans être chahutés ni ovationnés, tout comme l’a été d’ailleurs le dépouillement, il s’est déroulé dans un climat serein et de quiétude. Autrement dit, ils se sont rendus dans les isoloirs, sans être «affectés» par une quelconque idéologie ni convaincus par les appels au blocage de l’élection. Plusieurs dizaines d’électeurs ont tout simplement voté par « vengeance » du système Bouteflikien, qui les a écartés, d’autres l’ont fait pour d’autre considérations qui leur sont propres. Cependant, une part d’électeurs ayant accompli leur devoir est constitué de hirakistes défilant chaque vendredi dans les rues d’Oran, revendiquant leur «droit » au changement. Pour eux, ils apportent leur touche dans l’édification d’une Algérie à laquelle l’on doit impérativement «éviter le chaos». Ils estiment que «ne pas voter constitue un danger imminent guettant de près le pays». Un peu partout dans les centres de vote, le scrutin marque, selon plusieurs votants, une nouvelle étape de l’histoire de l’Algérie contemporaine. Loin des urnes, la rue n’était toutefois pas sereine. Les opposants au vote ont, plusieurs fois, tenté de se lancer dans des marches qui ont été vite réprimées par l’impressionnant dispositif policier mis en place un peu partout dans plusieurs coins et recoins de la ville d’Oran. La première marche, observée dans la matinée à la place du 1er-Novembre, a été avortée par la police. Idem pour celle devant être effectuée au boulevard Ahmed-Zabana, près de Mdina-Djedida. Dans cette marche, les vendeurs à la sauvette se sont ligués avec les policiers contre les marcheurs. Vers la fin de la journée, très précisément à partir de 17h, une autre marche devant commencer à partir d’un lycée, a été réprimée par les hommes en tenue bleue. En tout, l’on a recensé plusieurs dizaines d’interpellations parmi les marcheurs dont plusieurs ont été conduits dans plusieurs commissariats, avant que plusieurs autres ne soient relâchés tard dans la nuit. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours