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La guerre contre le Covid-19 bat son plein

Une journée sur le front d’Oran

Dès qu’il met les pieds à l’hôpital, le patient est dirigé vers le centre pré-tri.

C'est la guerre déclenchée dans un hôpital pas comme les autres. Il s'agit de l'Etablissement hospitalier-universitaire du 1er-Novembre, situé à l'est de la ville d'Oran. Ce dernier, dédié à prodiguer de hauts soins, répond à la demande, alors que la situation est pratiquement chaotique dans le monde. Du portail jusqu'aux services de réanimation, le moindre relâchement fatal est interdit. Depuis pratiquement plus de deux mois, les praticiens de cet Etablissement sont mobilisés de jour comme de nuit, laissant leurs familles et les leurs livrer bataille à un ennemi invisible, le Covid-19. La guerre, qui n'est pas facile, n'est pas non plus impossible, elle n'est pas gagnée.
L'EHU ouvre plusieurs fronts de batailles. L'enjeu étant de taille, ce personnel de toutes les fonctions qu'ils exercent, se donne l'appellation de vigiles, la mission qu'il s'est assignée est de sauver des vies humaines en livrant bataille contre un virus ayant surpris le monde entier, en arrivant sans être invité ni avoir averti. Ces dommages sont préjudiciables aussi bien pour la population, celle-ci est confinée, que pour l'Etat, mobilisant de jour en jour les gros moyens en lui faisant face. L'EHU d'Oran est désigné comme centre Covid-19. Dès que l'alerte est donnée, la direction n'a pas ménagé d'efforts ni de temps pour mettre en place des «tranchées» à partir desquelles l'on riposte à cette attaque violente orchestrée par ce virus imprévisible. «Nous n'avons pas droit à la moindre erreur en mettant en place du place le dispositif permettant de faire face à ce virus», dira la directrice de la communication de cet hôpital, Hayet Missoum, celle-ci nous accompagnera dans notre tournée effectuée lundi par L'Expression.
Le sourire malgré la tension
«Le circuit Covid-19 a été mis en place après études avec minutie», a-t-elle ajouté expliquant que «celui-ci (le circuit Covid-19 Ndlr) comprend plusieurs chapitres exécutés à la lettre par l'ensemble du personnel». Vérifions donc la véracité des faits. Etonnante est la découverte sur laquelle nous sommes tombés. Ce géant hôpital a totalement changé de look. Son entrée principale est fortifiée par ces vigiles (des agents du gardiennage) du premier front ne se gênant pas à, tout en marquant les distances sociales, d'interroger toute personne franchissant les premières barricades en leur demandant «la raison de leur venue» avant de les orienter, tout en leur souriant. La directrice de la communication défend avec assiduité ces agents portant des masques de protection. Elle dira en ce sens que «l'EHU d'Oran a mis en place un plan exceptionnel pour l'accueil et la prise en charge de tous les malades. Elle ajoute en dévoilant «le circuit isolant pour les cas de coronavirus que l'on oriente rapidement. Très souvent, nous les accompagnons dans l'itinéraire menant droit vers le centre du traitement du Covid-19». Ces personnes affluant, comme à leur accoutumée, connaissent un seul point de chute, les urgences, alors qu'il n'en est plus rien de cela étant donné que le coronavirus a tout chamboulé, d'où les mesures prises pour éviter le drame. À cet effet, 12 services sont mobilisés.
Le patient est, dès qu'il met les pieds à l'hôpital, dirigé vers le centre pré-tri. Il est attendu par des médecins auxquels il devra répondre à une série de questions explicites contenues dans un formulaire mis en place dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.à un rythme d'enfer «Le centre du pré-tri est le point où l'on accueille le malade et les cas suspects avant de les orienter», dira le docteur Djaouadi, médecin coordinatrice et responsable de l'urgence médicale de l'Ehu. «Tous les patients, portant les différentes maladies, passent par ce service où l'on pose toutes les questions portant sur le coronavirus», a-t elle ajouté. «Est-ce que le malade a été en relation avec le porteur du virus, est-ce qu'il a séjourné dans une zone ayant connu une forte prévalence du Covid-19? Ce sont très souvent ces questions que nous posons», dira le docteur Djouadi expliquant que «nous nous mettons à la recherche de la symptomatologie présentée par le malade pour décider de la suite à donner». Et d'ajouter qu'«au début, nous recevions 200 à 300 personnes que nous orientons vers les services devant traiter les maladies qu'ils portent et pas spécialement le coronavirus». «Au jour d'aujourd'hui, cette forte pression a diminué». Ce centre de pré tri est décisif. Il allège le fardeau porté par les médecins et praticiens mobilisés dans le centre de tri mis en place au niveau de la crèche, celle-ci recevant auparavant les enfants des employés de l'EHU est «détournée» de sa vocation initiale et transformée en centre de tri, guidé par le professeur Badsi, à la tête d'une équipe de professionnels faisant face, de jour comme de nuit, à cette maladie ayant surpris le monde entier. «Nous sommes au stade 3. Nous prenons en charge tous les malades présentant des symptômes du Covid-19, ceux qui, soit étaient en contact avec un autre cas confirmé de Covid-19, soit venu des zones endémiques comme la France et l'Espagne et parfois des cas symptomatiques». «Nous prenons en charge tous les cas après une série d'examens reposant sur des bilans, FNS, ECG, un scanner thoraciques», a-t-elle expliqué ajoutant: «Nous hospitalisons tous les cas ne souffrant pas de détresse et ce dans six services mobilisés à cet effet.» «Nous mettons en réanimation le malade présentant des détresses respiratoires», a-t-elle indiqué ajoutant que «nous avons intubé trois cas». «Sinon, explique le professeur Badsi, «l'intubation est très rare car elle tue le malade. La meilleure solution est d'oxygéner le patient». «Au niveau de la crèche, nous mettons aussi les malades en confinement».

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