Une nouvelle nomination dans l’armée

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, vient de nommer le général-major Mohamed Kaïdi au poste de chef de département emploi-préparation de l’état-major de l’Armée nationale populaire. La nomination intervient par décret présidentiel daté du 26 mars et publié hier le 7 avril au dernier Journal officiel. Le général-major Kaïdi remplace ainsi à ce poste stratégique le général-major Mohamed Bachar. Le décret de sa nomination a paru au Journal officiel n°20, où il est mis fin, à compter du 25 mars 2020, aux fonctions de chef de département emploi-préparation de l’état-major de l’Armée nationale populaire, exercées par le général-major Mohamed Bachar. Le poste en question est très stratégique et fut, par le passé, occupé aussi bien par le général-major à la retraite et ex-président de la République Liamine Zerouel, que par le défunt Lamari. Le nouveau chef aura pour mission de superviser dans le moindre détail tout mouvement des Forces terrestres, aériennes et maritimes. Un poste, pour ainsi dire, très stratégique et très sensible. La mission est lourde et n’est pas de tout repos. Cela fait de lui le troisième homme de l’armée et l’un des plus importants après le président de la République en sa qualité de chef suprême de l’Armée nationale populaire et après le chef d’état-major. Il sera officiellement le représentant de l’ANP dans les conférences et rencon-tres internationales. Mohamed Kaïdi est quelqu’un de très compétent, connu dans son milieu par son sérieux, sa rigueur, sa loyauté et son grand patriotisme comme tous les militaires de l’ANP. D’un fort charisme, il est également aimé et apprécié pour ses grandes qualités humaines. Son apparition au grand public lors de l’enterrement de feu Ahmed Gaïd Salah n’a laissé aucun Algérien indifférent. Bien au contraire, tous voulaient l’approcher et se bousculer même pour prendre des photos avec lui. En signe de reconnaissance et de considération, Kaïdi ne manquera pas de répondre avec un sourire et un signe de victoire à ceux qui scandaient son nom ce jour-là. Il avait été pressenti à la tête de la DSS. C’est l’un des plus jeunes généraux. Il est né en 1961 à Tablat, wilaya de Médéa. Ingénieur d’État en informatique, le général-major Mohamed Kaïdi a construit l’essentiel de sa carrière au sein des Forces terrestres. Il a été pour un long moment commandant d’un régiment d’artillerie basé à Sidi Bel Abbès. Il est connu pour ses hauts faits d’armes durant les années 1990 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon plusieurs témoignages d’anciens officiers qui l’ont connu, il s’agit d’un officier aux convictions patriotiques arrêtées comme signalé plus haut et au caractère bien trempé. Sa nomination n’est pas anodine. L’homme est connu pour sa longue expérience sur le terrain. C’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, capable de reprendre le contrôle total sur les questions de Sécurité nationale dans une conjoncture où les menées étrangères se multiplient pour créer des brèches dans la crise actuelle. L’homme est en mesure de relever le défi auquel il est confronté.