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A force de marcher pieds–nus...

Un magistrat est capable de tout faire : il est capable d’aller voir un cadavre en voie de décomposition, une banque ou une bijouterie fraîchement dévalisée, d’aller faire des constats pas possibles, des trucs qui entrent dans leurs prérogatives, mais ne saura jamais faire grève dans les normes. Normal, puisque depuis exactement 57 ans, nos magistrats étaient interdits de grève et autres marches de protestation ! C’était la loi et puis, demandez donc aux vieux juges en retraite, ils vous confirmeront que le mot d’ordre non déclaré de la part de la chancellerie, de toutes les époques, se résumait presque en une phrase : « Un magistrat, ça ferme sa gueule ou ça fout le camp ! ». Et gare au juge, procureur, greffier qui voulaient demander le droit le plus élémentaire ! Nous avions connu des magistrats qui ont été mutés loin, très loin de leur région ou leur environnement propice à l’équilibre des enfants, pour avoir voulu comprendre une mesure collective et injuste prise par le ministère de la Justice, par une intrusion de la police judiciaire qui devenait par là juge et partie ! Et la décision prise par les responsables du Syndicat national des magistrats, avait ravi les encadreurs du Hirak qui durent déchanter 10 jours plus tard quand ils apprirent par la voie d’un communiqué de reprise du travail des juges et procureurs, qui ont, semble-t-il, mis l’intérêt de l’Algérie au-dessus de tout ! Or, ce n’est pas l’avis de ceux qui sont contre le vote du 12.12.2019, dont certains ont ri au nez des magistrats traités de tous les noms d’oiseaux, possibles et inimaginables ! Les sarcasmes n’en finiront pas ! Et un jeune au bord du désespoir nous a prié de dénoncer cet acte inélégant vis-à-vis des partisans du « non » à la tenue des élections, avec ce proverbe du terroir : « Celui qui a pris l’habitude de marcher pieds-nus, oublie souvent, ses souliers ! ». Mais force est de constater que le droit de grève est proscrit dans la magistrature. Et tous ceux, qui, des magistrats, ont enfreint ce mot d’ordre sont sujets à des représailles. Mais, est-ce le moment choisi pour réprimer ? L’arbitrage nous fixera...

De Quoi j'me Mêle

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