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Oran

Des contrôleurs se transforment en racketteurs

Les victimes ont souligné les fortes pressions qu’elles ont subies de ces inspecteurs-contrôleurs.

Scoop magistral pour lequel aucun ne dira le contraire. Depuis des années, des citoyens lambda ne sentent plus la probité ni l’intégrité de certains inspecteurs-contrôleurs de la direction du commerce d’Oran les accusant de tous les maux. La confirmation vient de tomber. Elle émane de la chambre criminelle près le tribunal de la cité Djamel ayant estimé idoine d’isoler des membres d’un réseau de racketteurs en les plaçant en détention provisoire. Les mis en cause sont constitués d’un cadre et d’un inspecteur principal de la répression des fraudes, d’un contrôleur principal, d’un inspecteur du contrôle des prix et des enquêtes économiques prés la direction du commerce de la wilaya d’Oran et d’un ex-directeur du commerce à la retraite. Les mis en cause sont accusés d’une affaire peu ordinaire reposant sur le harcèlement, l’abus de fonction, de faux et usage de faux, de rackett. Ils réclament des sommes d’argent auprès des commerçants en se présentant dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions en vue de contrôler des commerces contre lesquels ils dressent des procès verbaux au cas où les commerçants visités ne casquent pas rubis sur ongle. Et ce n’est pas tout. Ces cadres sont tellement ingénieux dans leur gabegie qu’ils réussissent très souvent à duper leurs victimes en proférant à leur encontre des menaces de fermeture de leurs commerces. Pour faire valoir leur pouvoir, ils ne trouvent rien de mieux à faire que d’exhiber des documents administratifs totalement falsifiés, difficiles à authentifier leur véracité. Il s’agit entre autres des procès verbaux, des constats d’infractions et des décisions de fermeture fictives.
Dans ce mode opératoire, les contrôleurs-inspecteurs agissent de telle sorte dans le but d’exercer une certaine pression sur des commerçants ignorant leurs droits hormis celui de «casquer» pour exercer librement et en toute impunité. Plusieurs dizaines de commerçants ont fait l’objet d’un tel harcèlement qui se répète contre des commerçants ne sachant plus à quel saint se vouer hormis de payer à chacune des visites rendues par ces contrôleurs se présentant au nom de la loi qu’ils transgressent eux-mêmes.
L’affaire a été déclenchée par la Brigade économique et financière relevant de la police judiciaire. Son rapport est accablant. Il fait état d’importantes sommes payées. Elles sont, selon toujours le même rapport, estimées à plusieurs milliards de centimes versés par ces commerçants traqués en permanence par les membres de cette bande baptisés du nom de la «bande au col blanc». Certaines sources proches du dossier indiquent que «cette bande est tellement boulimique qu’elle exige le partage du chiffre d’affaires engrangé par des commerçants dociles, ceux payant sans se donner la peine de s’en remettre aux policiers pour se plaindre de tels agissements interdits». Mais d’autres ont pris leur destin en main en faisant valoir leurs droits. Ayant ras-le-bol de telle situation, ils n’ont trouvé rien de mieux à faire que de déposer des plaintes dans lesquelles ils ont été explicites dans leurs récits qui détaillent le calvaire qu’ils ont subi des années durant.

De Quoi j'me Mêle

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